Après le Monstre du Loch Ness de Niki de Saint Phalle, c'est le Stabile-mobile de Calder qui a quitté le parvis du Théâtre national de Nice. Ces déplacements s'inscrivent dans le cadre de la très contestée démolition du TNN.
Le Stabile-mobile d’Alexander Calder, c'est un mastodonte de 8 mètres de haut, de 7 mètres d'envergure et de 3,5 tonnes. Il est constitué de deux parties distinctes : le stabile (autrement dit la structure fixe) et le mobile (soit l'élément mouvant). La partie stabile, ce sont trois grands éléments noirs fixés par des boulons. Posée en équilibre sur la pointe de la structure, la partie mobile est constituée d’un grand balancier d’acier sur lequel sont accrochés des disques bleu, jaune et rouge.
Le Stabile-mobile trônait depuis 1990 sur le parvis du Théâtre national de Nice, en plein cœur de la ville. Cette nuit, l'œuvre monumentale de l’inventeur de la "sculpture mobile" a été démontée pour être déplacée. Un déménagement de l'extrême, avec une énorme grue de 130 tonnes. Il a fallu près de 7 heures pour déboulonner la structure, la séparer en 4 morceaux et la placer sur trois semi-remorques, direction le musée Matisse où elle sera reconstituée.
Déjà, le 1er février dernier, le "Monstre du Loch Ness" de Niki de Saint Phalle (œuvre elle aussi monumentale de 5 mètres sur 3) a été transféré dans un lieu qui n'a pas été communiqué. La sculpture sera installée dans l'extension de la Promenade du Paillon.
Le déménagement des œuvres de ces deux artistes s'inscrit dans le cadre de la démolition du TNN, voulue par le maire de la ville Christian Estrosi. Il souhaite prolonger la coulée verte, qui part de la place Massena, pour aller jusqu'au palais des expositions. Il explique qu'il veut en lieu et place du TNN la plantation de 1.500 arbres. Ce projet suppose la démolition du TNN et du Palais Acropolis.
Début de la démolition du TNN
Construit par l'architecte Yves Baillard, le Théâtre national de Nice devrait être démoli, ce qui durera jusqu'à la fin de l'année. Cette démolition a été votée en conseil municipal en décembre dernier, et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a donné son accord.
Mais à Nice, au sein du conseil municipal ou dans le monde associatif, et jusqu'à l'Assemblée Nationale, ce projet est pour l'instant loin de faire l'unanimité.