Le commissaire Rabah Souchi, qui avait ordonné la charge contre une manifestation interdite de "gilets jaunes" en 2019 à Nice, doit répondre des blessures infligées ce jour-là à une militante d'Attac septuagénaire, Geneviève Legay. L'audience prévue cette semaine est reportée.
L'affaire, qui avait suscité des remous en raison des déclarations contradictoires des autorités, a été dépaysée à Lyon. L'audience était prévue pour ce vendredi 13 octobre.
Elle se déroulera finalement au début de l'année prochaine. À France 3 Côte d'Azur, Geneviève Legay a confirmé le renvoi au 11 janvier 2024 à la demande de la présidente, confirmant une information de BFM Nice.
Il ne s'agit pas d'un renvoi demandé par l'une des parties. Ce report est lié à un deuil dans la famille de la présidente.
Le commissaire Rabah Souchi, qui avait ordonné la charge contre une manifestation interdite de "gilets jaunes" en 2019 à Nice, doit répondre des blessures infligées ce jour-là à la militante septuagénaire. À 54 ans, il est poursuivi pour "complicité de violence par une personne dépositaire de l'autorité publique".
Le commissaire mis en examen en novembre dernier
La militante d'Attac avait eu plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne en étant projetée au sol lors d'une charge de policiers ordonnée pour disperser une manifestation interdite de "gilets jaunes".
Le commissaire divisionnaire Rabah Souchi était le responsable des opérations de maintien de l'ordre ce jour-là. Dans son rapport d'enquête, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait jugé la charge de police disproportionnée en raison d'ordres "inadaptés".
Le commissaire Souchi avait été mis en examen en novembre dernier dans le cadre d'une instruction dépaysée à Lyon, après une vive polémique autour de l'affaire alimentée par les points de vue contradictoires des autorités.
Le procureur de la République de Nice à l'époque des faits avait d'abord démenti tout contact physique entre la victime et les forces de l'ordre, des propos repris par le président Emmanuel Macron.
Après l'exploitation d'images de vidéosurveillance, le magistrat avait reconnu que Geneviève Legay avait été poussée par un policier.