Les dates sont confirmées : le Carnaval de Nice et la Fête du Citron auront bien lieu la deuxième quinzaine de février 2022, après les annulations de l'année dernière. Reste à connaître la forme que prendront ces événements pour s'adapter à la situation sanitaire.
Omicron n'aura pas raison du Roi des Animaux.
Christian Estrosi l'a annoncé ce mardi après-midi, l'édition 2022 du Carnaval de Nice aura bien lieu aux dates prévues, du 11 au 27 février prochains.
Rien ne pourrait justifier que nous privions l'économie locale de cet événement.
Christian Estrosi, maire de Nice
Pour autant, le maire le concède dès à présent, "au vu de la situation sanitaire de ce début janvier, nous n'aurons pas forcément une édition telle que par le passé. Il nous faudra faire preuve d'adaptation et d'agilité, en fonction de ce que seront les conditions sanitaires de la période."
Une formule encore incertaine
Quelles seront les modalités du déroulement du carnaval ? Christian Estrosi se donne 15 jours pour les préciser.
Une équipe va se mettre au travail avec les services de l'État, l'ARS. Plusieurs formules sont à l'étude.
Parmi les pistes possibles, des tribunes limitées à 5.000 personnes, si les jauges actuelles en extérieur sont encore en vigueur. Ou plusieurs représentations par jour. Des événements à l'Opéra de Nice. Des expositions de chars dans des lieux emblématiques de la ville pour permettre aux visiteurs de faire des photos. Rien n'est arrêté.
Soulagement pour les professionnels du tourisme
Si la formule finale est encore incertaine, la ville de Nice tenait à confirmer dès maintenant la tenue de l'événement à ses acteurs touristiques.
Le secteur a déjà subi l'année dernière l'annulation de la quinzaine carnavalesque, remplacée par un symbolique week-end de règne du sombre Carnavalovirus sur la place Massena.
Une nouvelle annulation du carnaval aurait été "catastrophique, dramatique" pour reprendre les mots du patron du restaurant le Félix Faure, Frédéric Gintrand, vice-président de la fédération UMIH Nice Côte d'Azur.
Le carnaval, c'est 30 millions de retombées économiques. C'est une manne financière très importante dans la saison hivernale.
Frédéric Gintrand, vice-président de l'UMIH Nice Côte d'Azur
Jacques Soussin, qui dirige l'hôtel Massena, a déjà enregistré des réservations à hauteur de 60 à 70 % pour la deuxième quinzaine de février. Des groupes, des tour-opérateurs de toute l'Europe.
Nous, on est prêts. On a envie d'accueillir nos clients dans de bonnes conditions, même à jauge réduite, et avec le protocole qu'on a mis en place. Tous les hôtels jouent le jeu sur la Côte d'Azur.
Jacques Soussin, hôtelier à Nice
A Menton, la Fête du Citron sans corsos
Confirmée également ce mardi, la tenue de l'autre grand événement populaire de l'hiver : à Menton, la Fête du Citron se tiendra elle aussi du 12 à 27 février.
Contrairement à sa voisine niçoise, la cité de la Riviera Française a déjà prévu la façon de réduire la voilure pour faire face au risque sanitaire : la 88ème Fête du Citron ne se déroulera pas dans sa forme habituelle, décision du maire Yves Juhel en accord avec le préfet des Alpes-Maritimes.
Les corsos et les jardins de lumières, qui font l’objet d’une très forte affluence, sont annulés afin d’éviter une concentration trop importante de spectateurs fortement déconseillée en cette période de pandémie.
Communiqué de la ville de Menton
L’exposition de motifs d’agrumes dans les jardins Biovès sera en revanche maintenue et sera cette année librement accessible à tous. Pour préserver "l'esprit de la fête", les restaurateurs et commerçants de Menton seront invités à se mettre aux couleurs du Citron de Menton.
Toujours pas de réponse pour la Prom'Classic à la fin de la semaine
Reste une grosse incertitude : la Prom'Classic, course qui réunit en temps normal quelque 10.000 coureurs sur la Promenade des Anglais. Elle doit avoir lieu dimanche 9 janvier. Dans 5 jours.
Interrogé sur sa tenue ou son annulation, Christian Estrosi n'a pas pu donner d'information, affirmant être dans l'attente de réponses de la part de la préfecture, dans les 48 heures.
Le préfet lui-même a insufflé le doute sur la tenue de la course.
Invité du 19/20 Côte d'Azur le 30 décembre dernier, Bernard Gonzalez s'était exprimé en des termes peu encourageants : "dans le contexte tel qu’il est aujourd’hui, on imagine quand même difficilement des coureurs s’élançant, courant, transpirant, suant dans le contexte sanitaire dont on vient de parler."
On imagine la tension des échanges entre les services de l'État, la ville et l'organisateur de la course qui, dans l'incertitude, a préféré suspendre les inscriptions.