En 2023, le taux d'IVG a augmenté un peu partout en France. En dehors des DROM, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur est celle où il y a le taux le plus important, il s'élève à 23,3 pour 1000 femmes.
En France, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a augmenté en 2023. Des chiffres en hausse de 3,7% depuis 2022, selon le nouveau rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Au total, 243 623 IVG ont été enregistrées en France, soit 8 600 de plus qu'en 2022. Cela représente 16,8 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2023. À l’inverse, en 2020 et 2021, il y avait par contre une baisse notable des IVG, en rapport avec la pandémie de Covid-19.
Le taux le plus élevé de France métropolitaine
Cependant, il y a des disparités territoriales assez marquées puisque les taux varient de 12,4 pour 1000 femmes (de 15 à 49 ans) en Pays de la Loire à 23,3 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La région Paca est donc la première de France métropolitaine qui connaît le plus d'avortements. Ce n'est pas la première fois, déjà en 2022, c'était le cas. La méthode médicamenteuse est la plus utilisée.
#IVG | Un taux de recours plus élevé dans les DROM, en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur➡️ https://t.co/Tq0mWxSuru pic.twitter.com/AfyHxkgAEJ
— DREES - statistiques Santé Solidarités (@DREESanteSocial) September 25, 2024
Ce chiffre n'est pas un mauvais signe, il faut le voir comme le fait que les femmes se servent de leurs droits pour s'émanciper et vivre comme elles le souhaitent.
Claire Moracchiniconseillère conjugale et familialle du planning familial des Alpes-Maritimes
Plusieurs facteurs possibles
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce chiffre. Interrogée ce 25 septembre par France 3 Côte d'Azur, Claire Moracchini explique : " il y a un manque d'éducation sexuelle à l'école et de prévention, que l'on dénonce depuis plusieurs années déjà." Selon le Code de l'éducation qui date de 2001 mentionne que : "Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène. [...] ."
Elle ajoute : " bien souvent il y a juste une intervention en classe de 3ᵉ mais ce n'est pas suffisant. Il faut qu'il y ait plusieurs interventions et que les informations soient répétées."
Un autre élément peut aussi influer dans ces chiffres, avec la présence de villes estudiantines dans les départements et d'un public plus jeune.
La conseillère conjugale et familiale pointe également "une meilleure formation des médecins et gynécologues, pour proposer une contraception plus adaptée en fonction des besoins des patientes." Dans un article de France info, une baisse du recours à la contraception chez les jeunes est aussi évoquée ainsi que le manque d'informations autour de la contraception.