Ce mercredi 25 janvier, la justice a jugé coupable de violences un homme d’une trentaine d’années, résidant de Seine-Saint-Denis, après les incidents du match de Ligue Europa Conférence en marge du match du 8 septembre 2022 opposant Nice à Cologne.
Le supporter parisien qui avait pris part aux échauffourées avant le match Nice-Cologne, et qui avait lourdement chuté d'une tribune, a été condamné à 6 mois ferme, à porter un bracelet électronique, ainsi que 6 mois avec sursis.
L'homme de 34 ans se voit interdire, pendant 2 ans, de venir dans les Alpes-Maritimes. Ce supporter du PSG écope aussi d'une interdiction de 2 ans concernant l'accès aux abords d'un stade ou à l'intérieur d'une enceinte, pour assister à un match du PSG, sans obligation de pointage. Une contrainte ce qui avait été demandée par la procureure.
Ces peines ne seront pas inscrites au casier judiciaire de cet homme qui travaille pour la régie des transports parisiens.
Une chute accidentelle
Lors des affrontements qui ont impliqué supporters et stadiers niçois, le trentenaire jugé ce 25 janvier effectue une chute accidentelle. Sur ces images, on y voit la bataille rangée à laquelle se livrent les deux camps, le 8 septembre 2022. A gauche, en noir, les supporters des Aiglons répliquent à une charge allemande par des tirs de fumigènes. Le trentenaire fan du PSG est bien tombé seul d'une tribune, il avait été hospitalisé après une lourde chute d'environ 5 mètres de haut.
Une marée rouge à Nice
Ce 8 septembre, les supporters allemands du FC Cologne sont venus en nombre pour assister à la première journée de poule de la Ligue Europa Conférence. La campagne européenne s'ouvre sur ce match contre l'OGC Nice et pas loin de 10.000 fans du club rouge et blanc. Dans les heures précédant la rencontre, le centre-ville niçois fait les frais de la ferveur allemande. Le fronton de la boutique officielle du GYM, située place Masséna, est dégradée.
Les supporters allemands empruntent ensuite la promenade des Anglais et se détournent du tracé original prévu avec la préfecture des Alpes-Maritimes. Une "fan walk" improvisée qui ne sera pas du goût du préfet, Bernard Gonzalez.
Une fois au stade, le match n'a même pas commencé, que les abords de l'Allianz Riviera connaissent déjà les premiers affrontements avant de se poursuivre dans les tribunes.
Des affrontements éclatent rapidement, les Allemands franchissent les maigres séparations pour aller en découdre. Stadiers et Niçois en font les frais. Des fumigènes, du mobilier et des projectiles sont utilisés, obligeant les forces de l'ordre à finalement intervenir. Plusieurs blessés graves sont répertoriés, dont deux personnes en urgence absolue.
Une sécurisation pas d'actualité
Dans la foulée de ces incidents, le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, avait exprimé son souhait dans les médias de voir organiser une réunion avec la société gestionnaire de l'Allianz Riviera, Nice Eco Stadium.
Le but ? Tenter de trouver des solutions pour mieux sécuriser l'enceinte niçoise qui manque de séparation efficace entre les tribunes. Contactée ce 25 janvier, Nice Eco Stadium confirme que cette réunion ne s'est toujours pas tenue et que "rien ne s'est passée (depuis) les incidents". Seuls des filets anti-projection ont été installés il y a des mois, mais après un autre incident dans l'enceinte de l'Allianz Riviera. Il s'agissait alors d'un jet de bouteille d'eau qui avait touché le meneur de jeu de l'Olympique de Marseille, Dimitri Payet.
Un envahissement de terrain de la part de supporter niçois et une interruption de la rencontre, pendant au moins 1h30, avait suivi ce jet de projectile. Un supporter azuréen du club avait été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 5 ans d'interdiction de stade pour avoir tenté de frapper la star de l'Olympique de Marseille.