"Je ne peux plus rentrer dans cette église parce que j’aurais dû y être", témoigne un Azuréen lors de la cérémonie à la basilique Notre-Dame de Nice

Le samedi 29 octobre 2022, deux ans après l'attentat, une commémoration s'est tenue à Nice. Les habitants ont été invités à venir se recueillir devant la basilique Notre-Dame.

Ce sont les yeux remplis d'émotion, que Yann, Niçois, se confie au micro de France 3 Côte d'Azur, "je ne peux plus rentrer dans cette église, puisque j'aurais dû être dedans, j'ai tout vu ce jour-là". Le 29 octobre 2020, il devait se rendre à la Basilique Notre-Dame de Nice pour y déposer un cierge pour sa mère, mais sur le chemin un ami lui propose un café. Quelques minutes plus tard, il verra sortir en sang, Simone Barreto Silva, l'une des victimes du terroriste Brahim Aouissaoui. 

Tandis que le procès de l'attentat de la Promenade des Anglais se poursuit, l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice, a été commémorée ce matin, deux ans après les faits, en mémoire des trois victimes.

Parmi les personnes venues se recueillir, il y avait une octogénaire originaire de Paris, lors des attentats du 13 novembre elle était présente à la capitale, fraîchement arrivée à Nice, elle confie la gorge nouée : "on vit dans un monde tellement violent, c'est épouvantable." 

Les proches des victimes ont déposé une gerbe de fleurs blanches au pied de la statue baptisée la Colombe de la Paix de l’artiste Théo Tobiasse, sur le parvis.

Des hommages aux victimes 

L'évêque de Nice, Monseigneur Jean-Philippe Nault, a présidé une messe d'hommage en tout intimité. Par respect pour les familles de victimes, l'entrée était strictement restreinte. L'évêque a souligné l'opposition entre "la violence du geste", et  "le lieu de paix" où s'est perpétré l'horreur. 

Chaque année et pendant les décennies qui viendront, il faudra que nous marquions ce temps pour Nadine, Simone et Vincent qui ont été frappés par cette barbarie épouvantable.

Christian Estrosi, maire de Nice

Sur les réseaux sociaux, le député (LR) maralpin Eric Ciotti a quant à lui précisé : "Nous avons le devoir de ne jamais oublier les trois victimes de cette attaque islamiste."

Rappel des faits 

Le 29 octobre 2020, Brahim Aouissaoui pénètre dans la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption, à Nice, à 8 h 29. Il en ressort environ trente minutes plus tard. 

Dans ce court intervalle, le Tunisien de 21 ans s'attaque à trois victimes. Avec un couteau, il tue Vincent Soquès, sacristain de la basilique, égorge Nadine Devillers, 60 ans, et blesse très grièvement une troisième femme, Simone Barreto Silva, 44 ans et mère de trois enfants. Cette dernière parviendra à s'enfuir, mais finira par succomber à ses blessures.

A 8 h 57, une équipe de quatre policiers municipaux intervient. Ce dernier s'avance vers les forces de l'ordre en criant "Allahu akbar".

Après avoir tiré à 14 ou 15 reprises sur l'individu, ils finissent par interpeller l'assaillant, grièvement blessé à l'abdomen, aux jambes et à l'épaule. 

Encore en phase d'instruction, le procès de l'attentat devrait avoir lieu en 2023.

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