Le tribunal correctionnel de Nice a condamné à 8 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende l'international algérien sous contrat avec l'OGC Nice.
Reconnu coupable de "provocation à la haine", Youcef Atal est condamné à une peine de huit mois de prison assortis du sursis.
Le joueur de l'OGC Nice et international algérien écope également de l'amende maximale prévue par le code pénal pour ce délit : 45 000 euros. Des peines proches des réquisitions du parquet.
Youcef Atal devra également faire publier, à ses frais, l'information de sa condamnation dans Nice-Matin et le Monde, mais pas sur Instagram comme l'avait demandé le parquet.
"Forte pression politique"
Conformément à leurs demandes, les associations parties civiles obtiennent chacune 1500 euros de dommages et intérêt, le Crif Sud-Est 1 euro symbolique.
"C'était une décision attendue au regard du contexte et de la forte pression politique", a réagi l'avocat du joueur, Me Antoine Vey, joint par téléphone, annonçant un probable appel une fois qu'il se sera entretenu avec son client.
Il n'a pas sciemment publié une vidéo au contenu discutable (...), il ne faut pas faire d'Atal le symbole qu'il n'est pas
Me Antoine Vey, avocat de Youcef Atal
"Je pensais que c’était un message de paix"
"J’ai partagé (la vidéo) parce que je pensais que c’était un message de paix, je regrette de ne pas avoir regardé jusqu’à la fin", avait affirmé à de nombreuses reprises Youcef Atal lors de l'audience.
Une vidéo ne durant que 35 secondes, au cours desquelles le prédicateur Mahmoud Al Hasanat appelle Dieu à envoyer "un jour noir sur les juifs" et à "accompagner la main" des habitants de Gaza s'ils "jettent la pierre". Une vidéo diffusée cinq jours après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Actuellement en Côte d'Ivoire pour la CAN
Actuellement en Côte d'Ivoire, où il doit disputer la Coupe d'Afrique des nations (CAN) sous les couleurs des "Fennecs", l'équipe nationale d'Algérie, Youcef Atal n'était pas présent à l'énoncé du délibéré.
Le parquet avait requis dix mois de prison avec sursis, 45 000 euros d'amende (le maximum prévu par la loi) et la publication de la condamnation pendant un mois sur la page d'accueil de son compte Instagram qui dépasse les 3,2 millions d'abonnés.