Nice s'impose comme un incontournable pour les adeptes des plats végétaliens. D'après une étude menée par un service de téléconsultation médicale, elle est la deuxième ville de France la plus accueillante pour les personnes véganes, juste derrière Paris.
Nice, capitale française du véganisme ? On y est presque.
D'après une étude menée par Zava, un service de téléconsultation médicale, Nice est la deuxième ville de France la plus accueillante pour la population végane. Il s'agit des personnes excluant tous les produits d'origine animale de leur alimentation.
La première position du classement général est détenue par Paris. Pour le déterminer, Zava s'est fondée sur le nombre de restaurants végans ou proposant des alternatives végétaliennes dans leur carte.
Ségolène, Niçoise et végane depuis plusieurs années, n'est pas tant surprise par ce résultat. "C'est vrai que l'offre de restauration végane s'est étoffée en dix ans", note-t-elle. Toutefois, des efforts restent à faire : "Il y a tout de même plus d'options végétariennes dans les restaurants que végétaliennes. Donc l'offre de restauration végane reste assez minime."
Selon les chiffres de l'étude, près de 12 % des établissements niçois proposent des plats sans produit d'origine animale, c'est un peu plus qu'à Paris (11,18 %).
Puis, seulement 0,36 % des restaurants sont totalement végétaliens, contre 0,55 % dans la capitale et 0,85 % à Caen, en tête du classement sur ce point.
Nice "propice" au véganisme
Alexandra Cochet, responsable du pôle "food" et de la campagne végan pour L214, n'est pas surprise par le bon positionnement de Nice dans ce classement. "C'est une ville propice au développement du végétal", estime-t-elle.
Pour l'activiste, c'est en partie la dynamique touristique de Nice qui amène ses restaurants à développer leur offre végétalienne. "Les Anglais et les Allemands sont particulièrement demandeurs parce qu'ils viennent de pays où suivre un régime alimentaire végan se démocratise", assure-t-elle.
Selon des données recueillies par Statista, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont effectivement les deux territoires européens les plus végans d'Europe. Et il s'agit aussi des principaux pays dont sont originaires les visiteurs internationaux de Nice, d'après les derniers chiffres de l'Office de Tourisme Métropolitain Nice Côte d'Azur.
Ensuite, Alexandra Cochet estime que Nice a le véganisme dans la peau. "Sa spécialité, la Socca, est une spécialité végétalienne", souligne-t-elle.
Apprécié pour son croquant, ce "casse-croûte" populaire ne requiert aucun produit d'origine animale. Il suffit de diluer de la farine de pois chiche dans de l'eau avec un peu d'huile d'olive pour déguster une Socca. Rien de plus végan !
On estime que 95 % des animaux exploités le sont dans le cadre de l’alimentation
Alexandra Cochetresponsable du pôle "food" et de la campagne végan pour L214
"En plus, c'est une spécialité qui n'est pas chère. Ça montre qu'être végan est accessible à tous", appuie Alexandra Cochet. Si les restaurants végétaliens trop perçus comme peu populaires, à l'instar d'Hervé qui les trouve trop "chers" et très "bobo", la militante assure qu'un tel régime alimentaire est plus économique que de manger de la viande au quotidien.
"On pense souvent qu'être végan coûte cher parce qu'on pense directement aux similicarnés que l'on trouve dans les supermarchés. Or, ils ne sont pas nécessaires pour avoir un régime végan. Il s'agit seulement de petits plaisirs", détaille-t-elle.
Un maître restaurateur végan
Autre démonstration de l'esprit végan à Nice : le premier chef végétalien français distingué par le guide Michelin est niçois. Il s'agit de Willy Berton.
C'est en 2019 qu'il est parvenu à se frayer un chemin vers les étoiles. Cette année-là, son restaurant "Vegan Gorilla" est entré dans la sélection "Bib Gourmand 2019" du célèbre guide. Deux ans auparavant, il avait déjà obtenu le titre — délivré par l'État — de maître restaurateur "Végan".
Willy Berton est le seul en France à posséder ce Graal qui atteste d'une cuisine "faite maison", réalisée à partir de produits bruts et frais, mais surtout 100 % végétale et sans dérivé animal.
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Lui-même végan, le chef œuvre depuis une vingtaine d'années avec sa compagne pour démocratiser la cuisine végétale et il est notamment réputé pour ses pâtisseries végétales très gourmandes.