À l'annonce du partenariat avec la compagnie aérienne, Ironman Nice a reçu de nombreux commentaires négatifs sur les réseaux sociaux.
L'Ironman de Nice a annoncé sur les réseaux sociaux un renforcement de son partenariat avec la compagnie aérienne Qatar Airways. Cette publication n'a pas beaucoup plu à certains internautes.
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"Honte absolue" pour certains
Certains parlent de "culot" ou de "honte absolue". D'autres ne mâchent par leur mot et balancent un "faut arrêter les conneries" ! "Comment on peut encore faire ce genre de partenariat en 2023 et se féliciter", se demande un autre en commentaire de la publication. À n'en pas douter, cette annonce passe mal auprès des fans de l'Ironman.
Cette compétition sous forme de triathlon XXL (3,8 km de nage suivi de 180 km à vélo et 42 km de course) est installée à Nice depuis 2005. Le partenariat entre Qatar Aiways et les compétitions Ironman existe déjà depuis deux ans, mais pour la prochaine édition à Nice, il ira plus loin, a indiqué Ironman Nice à France 3 Côte d'Azur. Les athlètes pourront bénéficier d'un tarif préférentiel sur leur vol et même amener leur vélo gratuitement.
Clément Mignon, triathlète professionnel de Nice et grand gagnant de l'Ironman Nice en juin dernier, se réjouit de cette nouvelle. "C'est un sport qui coûte cher, ça aide à se motiver pour s'inscrire pour ceux qui n'habitent pas à Nice", dit-il. "C'est bien d'avoir une pensée pour la planète, admet-il. On peut toujours privilégier les courses en France quand on habite en France... mais c'est difficile de refuser une course à Hawaï par exemple quand on est professionnel."
Une "étiquette lourde à porter" ?
Juliette Chesnel-Leroux, élue écologiste à la ville de Nice, déplore cette décision. "On est bien conscients que l'Ironman est un grand événement international, mais il y a des sponsors qui sont plus honorables que d'autres", déclare-t-elle à France 3 Côte d'Azur. Elle a l'impression que les événements sportifs attirent des sponsors "plus ou moins dignes de nos démocraties" parce que "c'est là qu'on trouve l'argent, dans les industries du pétrole".
"Le fait que ce soit une compagnie aérienne et d'un pays qui est une grosse puissance pétrolière en plus, ce sont deux étiquettes lourdes à porter si on pense à préserver la Côte d'Azur de la pollution", renchérit-elle.
Selon elle, il serait nécessaire de "se poser calmement" et se poser cette question : "peut-on continuer à organiser des grands événements internationaux si cela nécessite de tels partenariats ?"