Dans la matinée du 31 août 2019, le cadavre d'une femme rouée de coups avait été retrouvé à Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes. Le procès de son ex-compagnon s'ouvre ce lundi 6 mars aux assises des Alpes-Maritimes, à Nice. Il a reconnu les faits.
C'est un drame qui avait ému tout le pays en 2019, faisant réagir les plus hautes sphères de l'Etat. Le corps de Salomé, une femme de 21 ans, avait été retrouvé rouée de coups, enveloppé dans un tapis laissé en bordure de la voie ferrée à Cagnes-sur-Mer.
Une violente dispute avait éclaté au sein du couple, son compagnon Amin Mimouni, âgé à l'époque de 26 ans, avait été rapidement mis en examen et placé en détention.
Le procès s'est ouvert ce lundi 4 mars, 3 ans et demi après les faits, à la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
L'accusé reconnait les faits
Après un exposé des faits par la présidente de la cour, ce lundi matin, l'accusé a pris la parole et a reconnu les faits. Des aveux qui ont fait office de véritable coupe de théâtre pour cette première journée de procès.
"Des aveux, pour la famille, c'est toujours bienvenu, mais encore faut-il que ce soit des aveux sincères. Ils m'ont l'air un petit peu superficiels, on verra ce qu'il va reconnaitre exactement, parce qu'il a adopté une position qui a évolué tout au long de l'instruction. La famille a évidemment de nombreuses interrogations, donc on attend la suite, on va voir ce qu'il va reconnaitre vraiment sur les faits." a expliqué l'avocate des parties civiles, Laura Lopez, au micro de France 3 Côte d'Azur.
Il risque la prison à perpétuité pour homicide par conjoint. Les experts, psychiatre et psychologue, ont témoigné. Selon l'un d'entre eux, Amin Mimouni est narcisique, il privilégie le passage à l'acte violent plutôt que la réflexion. Il n'a pas de pathologie mentale, mais banalise la violence et fait preuve d'une absence d'empathie.
La violence des coups reçus par la victime n'avait pas permis à l'époque au père de Salomé de reconnaitre sa dépouille. Des analyses ADN avaient été nécessaires pour identifier sa dépouille. Avant cette journée, Amin Mimouni avait reconnu n'avoir donné qu'un seul coup de tête à Salomé dont la mort avait été le 100e féminicide de l'année 2019. Un drame qui avait créé une importante vague de soutien en Côte d'Azur.
De nombreux témoignages de la soirée du drame
Dans ce dossier, les éléments accusant Amin Mimouni ne manquent pas. Une famille de 4 personnes, des voisins du lieu du crime, ont fait une description physique détaillée de l'accusé.
Ils ont également entendu dire la victime, le soir des évènements, qu'elle allait quitter son compagnon. Salomé se savait en danger, elle avait confié à sa soeur, après une énième rupture avec Amin Mimouni, que si elle devait retourner chez lui, elle ne s'en sortirait pas.
La partie civile plaidera ce 8 mars, la journée internationale du droit des femmes