Une "maison de l'horreur", remplie de chats à l'agonie ou morts, a été découverte à Nice le samedi 4 décembre. Les bénévoles de l'association Urgence pour un animal des Alpes-Maritimes (UPA06) ont sauvé les chats pouvant l'être, et mis en ligne une cagnotte pour les soigner.
Une "maison de l'horreur", c'est ce sur quoi est tombée l'association Urgence pour un animal des Alpes-Maritimes (UPA 06). La macabre découverte a eu lieu le samedi 4 décembre 2021.
L'habitation et le jardin étaient remplis de chats agonisants, ou en état de décomposition. Des bénévoles de l'UPA06 ont dû affronter ce spectacle insoutenable pour sauver les félins pouvant encore l'être.
Les associations du secteur les ont pris en charge, et une cagnotte en ligne a été lancée pour financer les frais. Cette maison, appartenant à un retraité, est située en plein coeur de Nice :
Cimetière félin
L'association a été alertée par la famille de l'octogénaire, qui venait d'être hospitalisé : il refusait de la voir ou de la laisser entrer chez lui. Des signalements auraient été donnés, sans succès. Une vingtaine de chats a été découverte, dans un état pitoyable.
La situation était pire dans le jardin. Un véritable cimetière félin y a été découvert, une centaine de cadavres a été comptabilisée. Certains animaux ont été retrouvés en état de décomposition dans des boîtes (des images - choquantes - ont été publiées sur Facebook, voir ci-dessous).
Immédiatement, l'UPA06 a récupéré les chats à sa portée, qui ont été conduits dans les cliniques vétérinaires les plus proches, afin d'y recevoir les premiers soins. D'autres félins, qui se sont sauvés lors de l'ouverture de la "maison de l'horreur", doivent encore être récupérés.
Une enquête ouverte
La police niçoise a ouvert une enquête pour actes de cruauté envers les animaux. D'après l'association, le retraité attirait délibérément les chats du quartier chez lui, et s'abstenait de les nourrir. Certains auraient été enfermés vivants dans des boîtes.
L'un des cadavres retrouvés dans la maison avait été dévoré jusqu'à l'os, preuve de la sous-nutrition des chats qui y étaient enfermés. Une situation proche des vingt chats affamés retrouvés dans un appartement niçois (cela arrive en moyenne une fois par an). Mais différente d'une affaire d'empoisonnement félin comme on en avait vu à Mulhouse, en Alsace.
Ce lundi 6 décembre, plus de 1.000 euros avaient déjà été récoltés pour soigner les chats rescapés. La plupart est prise en charge par des vétérinaires azuréens. "Une grande partie est allée en famille d'accueil", explique Cécilia Fruleux, présidente d'Au service des animaux (Asa), questionnée par France 3 Côte d'Azur.
"Et les cas les plus graves ont été placés sous perfusion. Pour l'instant, il n'y a pas eu de morts supplémentaires. Il faut dire qu'on en a eu assez, je pense... Malheureusement, ces chats ont été tellement déshydratés qu'ils ont des séquelles neurologiques : c'est assez difficile." Les associations Asa et UPA06 doivent retourner sur les lieux dans les prochains jours : il reste des chats à secourir.