"On est pour une police respectueuse de la loi", manifestation à Nice contre les violences policières

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour protester contre les violences policières et le racisme systémique. Eric Ciotti avait demandé son interdiction mais la manifestation a bien eu lieu à Nice dans le calme.

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"Tout le monde déteste la police","Police partout, justice nulle part", "À bas l'état policier !"

Le ton est donné. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour protester dans le calme contre les violences policières et le racisme systémique à l'appel des associations, des syndicats et des partis de gauche : la CGT, LFI, Jeunesse communiste, Attac, Greenpeace.

Eric Ciotti avait demandé son interdiction, mais la manifestation contre les violences policières et le racisme systémique a bien eu lieu à Nice. 

Un rassemblement qui intervient quelques mois après la mort du jeune Nahel, tué à Nanterre après un refus d'obtempérer en juin dernier. 

Dans le cortège, des jeunes, des mères de famille, des militants et des retraités marchent ensemble sous le soleil et avec le sourire.

Mireille Damiano, avocate, défile elle aussi. Elle fait partie d'une coordination qui souhaite "dénoncer les dysfonctionnements structurels de la police".

"Une politique régressive qui fait le lit de l'extrême droite"

Sur les banderoles, on peut lire :"Stop aux répressions" et "La police tue". Sur une pancarte, figurent les noms des victimes médiatisées : Zyed, Bouna, Adama, Cédric.

Un militant dénonce les méthodes du gouvernement : "les méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l'ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l'extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social et notre avenir face à l'effondrement écologique."

Geneviève Legay, touchée à la tête lors d'une charge de policiers pendant une manifestation des gilets jaunes le 23 mars 2019, prend la parole avant le départ du cortège.

Selon elle, son affaire est entâchée de mensonges. Le commissaire Rabah Souchi, qui avait ordonné la charge de police, sera jugé le 13 octobre devant le tribunal correctionnel de Lyon.

Comme Geneviève Legay, un représentant de la Ligue des droits de l'homme réaffirme le droit de manifester et s'indigne des personnes éborgnées pendant les rassemblements des gilets jaunes. 

Un professeur des écoles témoigne également au micro de France 3 Côte d'Azur.

Le fonctionnaire n'est pas "contre la police, mais contre une police qui dépasse le cadre de la loi."

Nous notre problème c'est les violences policières (...) on a besoin de policiers qui respectent les lois, ils ne sont pas au-dessus des lois. Nous on leur donne la possibilité de porter une arme, c'est les seuls. Ils sont redevables du fait qu'on se décharge de cette capacité à se défendre. Donc, on doit avoir confiance en eux, on est pour une police respectueuse de la loi.

Un professeur des écoles

Il s'oppose à l'usage des LBD, et il fustige la façon dont sont gérés les refus d'obtempérer. Sur un ton calme et posé, il dit : "il n'y a pas de proportionnalité entre les refus d'obtempérer et une balle dans la tête."

Le cortège s'est déplacé à partir de la place Garibaldi dans les rues de Nice, sans aucun incident. 

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