Procès de l'attentat de Nice : les temps forts de la première semaine d'audience

Depuis lundi 5 septembre, le procès de l'attentat de Nice se déroule au palais de justice de Paris. Huit personnes sont accusées d'avoir été impliquées à divers degrés dans l'organisation ou la préparation de l'attaque terroriste qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais. Retour sur les temps forts de cette première semaine de procès.

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La première semaine de ce procès très attendu prend fin, ce vendredi 9 septembre. France 3 Côte d'Azur suit le procès de l'attentat du 14 juillet 2016 et vous dresse les temps forts de ces 5 jours d'audience.

Un premier jour d’audience sous tension

Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert avec une émotion évidente pour les parties civiles venues au palais de justice de Paris. Angoisse, peur, impatience, mais aussi colère. Notamment pour Alain Dariste, co-président de l'association Promenade des Anges qui regrette qu'il n'y ait pas eu davantage d'effort fourni par l'Etat pour aider les parties civiles à se rendre au procès.

Je ressens une colère énorme. Pour moi, cela est le signe d’un mépris total. Je ne sais pas s’ils croient qu’à Nice on est tous milliardaires mais les victimes que je connais n’ont pas les moyens de venir.

Alain Dariste

>> Son récit complet à retrouver ici.

Les enfants victimes pourront témoigner en visioconférence de Nice

Afin de ne pas rajouter du stress au traumatisme subi sur la Promenade des Anglais, les jeunes victimes pourront témoigner en visioconférence à partir du Palais Rusca de Nice. Une visite a été organisée pour les préparer à témoigner.

Je vais montrer qu'on était peut-être des petits mais quand même qu'on va vivre avec, on va montrer le combat qu'on a vécu que malgré ça on vit, avec nos traumatismes, nos peurs. Ça fait 6 ans qu'on vit avec, on va faire avec jusqu'à notre mort.François Hollande, Bernard Cazeneuve, François Molins et Christian Estrosi témoigneront

Ornella, 18 ans, victime de l'attentat de Nice.

>> Les détails à lire ici.

Annonce des témoignages de François Hollande, Bernard Cazeneuve, François Molins et Christian Estrosi 

Il était Président de la République au moment des faits. L'ancien chef de l'Etat François Hollande, mais aussi son ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve témoigneront le 10 octobre au procès de l'attentat de Nice en 2016. Le maire de Nice sera lui aussi à la barre plus tard dans le mois. L'annonce a été faite ce mardi au 2e jour d'audience. 

>> Article à lire ici.

Anne Murris, présidente de l'association Mémorial des Anges veut des sanctions "les plus sévères possibles" 

Anne Murris a perdu sa fille Camille, âgée de 27 ans, le 14 juillet 2016 lors de l'attentat de Nice sur la Promenade des Anglais. A l'ouverture du procès ce 5 septembre, elle est venue à Paris en tant que partie civile.

Ces sanctions seront non seulement une réponse pour les victimes mais aussi une réponse pour la société en général. Cela va être la réponse judiciaire de la lutte contre le terrorisme.

Anne Murris

>> Retrouvez l'interview dans son intégralité ici.

La diffusion de la vidéosurveillance au cours du procès fait débat

Lors du deuxième jour de procès, mardi 6 septembre, le président de la cour d'assises spéciale a soulevé une question qui fait débat : les images de vidéosurveillance du soir de l'attentat du 14 juillet 2016 montrant le camion foncer délibérément dans la foule sur la Promenade des Anglais à Nice seront-elles diffusées lors du procès ?

Il a souhaité prendre la température sur le ressenti des avocats, mais aussi du ministère public quant à la pertinence de diffuser de telles images. Il semble avoir bien fait, car cette question a éveillé plusieurs réflexions dans la salle d'audience.

>> En savoir plus sur ce débat.

Cette question a été à nouveau abordée lors du cinquième jour d'audience. 

Les premiers mots des accusés

La Cour d'assises spéciale a donné la paroles aux accusés le mardi 6 septembre au soir du deuxième jour de procès.

"Je cherche des réponses moi aussi, je veux prouver mon innocence pour moi, pour mon père qui est décédé. Jamais de la vie, j’étais au courant de quelque chose, je ne peux pas lire dans les pensées des gens.", a déclaré Mohamed Ghraieb, accusé d'association de malfaiteurs terroriste.

>> Lisez l'ensemble des déclarations des accusés.

Une rescapée affronte la parole des accusés : "c'est beaucoup de pipeau"

Laurence Bray est venue de son domicile dans les Deux-Sèvres pour assister à la première semaine du procès de l'attentat de Nice dont elle a été victime.

Au lendemain de la prise de parole des accusés, elle se confie sur ses sentiments depuis le début du procès.

Lorsque Mohamed Ghraieb a adressé ses condoléances aux parties civiles, "ça nous a tué", explique Laurence. 

>> Son témoignage à lire ici.

Les détails de l'enquête précisent les liens entre les accusés et le terroriste

Ce mercredi 7 septembre, une représentante de la sous-direction anti-terroriste a témoigné devant la cour d'assises spéciale. Son exposé visait à expliquer précisément comment l'enquête judiciaire a permis d'établir les liens entre les accusés du procès et Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste qui conduisait le camion le 14 juillet 2016 à Nice.

Quels étaient les liens entre l'accusé Chokri Chafroud et le terroriste tué le 14 juillet 2016 ?

L'enquête montre les liens entre l'accusé Mohamed Ghraieb et le terroriste, un ami proche

Lors de la description de l'enquête, la question de la sécurisation de la Promenade le soir du 14 juillet 2016 a été brièvement abordée : 

L'émotion s'invite au quatrième jour de procès

Au quatrième jour de procès, un ancien chef la division criminelle de la police judiciaire de Marseille a expliqué avec quelle méthodologie les constatations ont pu être faites dans les heures suivant l'attentat du 14 juillet à Nice. Malgré un sujet en théorie technique, l'émotion était palpable dans la salle d'audience.

Nous sommes aguerris aux constatations mais nous n’avions jamais rencontré une telle scène. C'était une scène de guerre.

Damien Delaby, ancien chef la division criminelle de la police judiciaire de Marseille

>> Article à lire ici

Reprise des débats mardi 13 septembre à 9h30.

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