Ce vendredi 9 septembre s'achève la première semaine du procès de l'attentat de Nice qui a provoqué la mort de 86 personnes le soir du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais. Pour les parties civiles, c'était à la fois un moment redouté et très attendu.
Alors qu'ils nous confiaient leur angoisse lundi 5 septembre à quelques minutes du début du procès de l'attentat de Nice, ce vendredi 9 septembre, certaines parties civiles, venues spécialement à Paris pour y assister, se disent soulagées. A l'issue de cette première semaine d'audience, pour un procès qui en durera 15, les victimes semblent toucher du doigt ce qu'elles sont venues chercher.
Stéphane Erbs, co-président de l'association Promenade des Anges - 14 juillet 2016, se dit "un peu plus serein" qu'en début de semaine. "J'avais besoin de mettre des visages sur les noms", et c'est chose faite.
Il compare ce procès à un marathon : "On sait qu’on a passé les premiers kilomètres mais un marathon ça se gagne à la fin donc on attend, on continue". Grâce à cette première semaine, il a mieux compris pourquoi le procès allait s'étaler sur quatre mois. "Ça nous a fait prendre la mesure du temps nécessaire parce qu'une semaine après, ça a à peine commencé", dit-il.
Il se prépare pour les moments "lourds et difficiles" à venir.
"Ça fait du bien"
Pour Thierry Vimal, père d'une enfant décédée à 12 ans lors de l'attentat, ce procès se révèle "très intéressant". Il avait hésité à se constituer partie civile et même à venir au procès mais il est satisfait de savoir que des sujets comme le prélèvements d'organes sur les victimes, sujet qui le touche au plus près, et la sécurité de la Promenade des Anglais seront abordés dans les semaines à venir.
Il va essayer de venir tout au long du procès. Même si les conditions de remboursement imposées par le ministère public sont difficiles et strictes.
Pour Laurence Bray, cette semaine a été "longue et moralement très fatigante". Mais "ça fait du bien". "Même si c'est dur", elle ne regrette pas son choix de s'être déplacée depuis les Deux-Sèvres pour le procès.
Ils attendent tous une échéance à venir la semaine prochaine : la diffusion de la vidéosurveillance. Laurence Bray ne pensait pas revenir avant d'être appelée à la barre mais sa fille, qui n'était pas présente ce soir-là, veut y assister. "C'est un besoin pour moi de comprendre ce qui lui est arrivé", confie-t-elle.