Tempête Alex 1 an après : à Tende dans les Alpes-Maritimes, la seule supérette aide à faire revivre le village

Après le passage de la tempête Alex, le commerce a été une priorité pour Tende. Bon nombre de boutiques n'ont pas rouvert mais une Breilloise a décidé de reprendre la seule supérette du village. Elle se bat avec son équipe pour faire tourner son activité dans cette commune sinistrée en octobre 2020.

"On est là pour les villageois, pour notre vallée". Ainsi, Laura, qui tient la supérette de Tende, résume-t-elle sa vision des choses. 

"Je ne suis pas tendasque, mais breilloise" explique enjouée la jeune femme âgée de 27 ans.

La supérette de Tende occupe une place centrale dans le village. C'est d'ailleurs le premier commerce que l'on voit en arrivant en voiture. A cette heure-là, les habitants profitent de la douceur du thermomètre en flânant. La terrasse qui fait face au commerce est remplie.

La bonne humeur est de mise.

Rien n’a été simple pour Laura et son équipe pour reprendre le commerce après le départ en retraite de l’ancien propriétaire. Mais ça, c'était bien avant la tempête qui a changé la vie de tous ici.

Des débuts difficiles dans l’après Alex. Au départ, Laura s’est retrouvée bien seule, "je devais tout gérer ! C'est ma belle-mère qui tient un autre magasin qui a été sollicitée par le maire de Tende pour prendre l'affaire."

Des soutiens ?

On a en a reçu, les week-ends solidaires nous ont beaucoup aidés avant l’ouverture pour faire les travaux, tout mettre en place, ranger, organiser les rayons.

Le magasin vend les produits de la marque Carrefour même si l’enseigne n’est pas encore accrochée, "une question de semaines" assure Laura dont les journées semblent interminables. La force du groupe d'hypermarché assure un suivi dans les références mises en rayons.

Des efforts qui paient. Ici, 1.452 références et des linéaires à faire pâlir certains magasins de centre-ville. "Oui, mais il en faut toujours plus pour les clients qui sont exigeants" soupire la jeune responsable des lieux.

Difficulté majeure pour la manager et son équipe, l’approvisionnement.

Rallier Tende au reste de la vallée n’est pas une sinécure et beaucoup de livreurs préfèrent renoncer, se désespère Laura souvent au téléphone avec eux :

Parfois ils me livrent à Breil et je dois aller chercher les marchandises. Mais c’est important qu’on soit là. Il y a beaucoup de personnes âgées ici qui ne peuvent pas prendre la voiture pour aller se ravitailler à Breil.

L’affluence est au rendez-vous, des villageois mais aussi des touristes de passage amenés par le train des Merveilles qui dessert Tende le matin et en début d’après-midi alors qu’un beau soleil d’automne est installé dans les ruelles du village.

Affluence

Le commerce semble plutôt bien fonctionner dans son ensemble à Tende, en tout cas en terme de fréquentation. Le jour de notre visite à Breil, les deux restaurants affichent complet le midi : "il faut réserver" supplie la gérante à un groupe de cinq personnes fraichement arrivés par le train.

Le soir, c'est une autre histoire car seulement un restaurant reste ouvert et pas tous les soirs.

L'hôtel du Centre, le seul de Tende vit en revanche au ralenti : "j'ai quatre pensionnaires dont vous" soupire Aline ce soir, "c'est pas beaucoup !"

Le coeur du village :

La gérante qui explique avoir divisé la fréquentation de son établissement par deux depuis le passage de la tempête Alex.

Ce soir,  bon nombre de clefs de chambres resteront accrochées au tableau d'accueil. Encore.

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