Associations et parents, mobilisés pour la défense de la langue provençale, se sont rassemblés mercredi 20 mars devant le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille. Ils dénoncent une attaque "sans précédent de l’enseignement de cette langue régionale en milieu scolaire".
Plusieurs dizaines de personnes se sont regroupées sous les fenêtres du rectorat d'Aix-Marseille mercredi à l'appel d'une dizaine d'associations de défense de la langue provençale.
Parents et sympathisants protestent contre une forte diminution annoncée des heures d'enseignement de la langue régionale.
Selon eux, environ un tiers des heures consacrées à l’enseignement du provençal dans les lycées est supprimé dans les Académies d’Aix-Marseille et Nice. La raison invoquée est la préparation de la réforme du baccalauréat.
Pas de Provence sans Provençal
Selon les défenseurs de la langue d'Oc, un poste de conseiller pédagogique de langue régionale pour l’enseignement primaire est supprimé "sans aucune raison" dans le département des Bouches-du-Rhône.Depuis des années, les amoureux de la langue provençale formulent des demandes, sans être pris en considération. Parmi leurs revendications, une option "langue régionale" au même coefficient que le latin et le grec, une formation initiale et l’accompagnement des professeurs ou encore l’égalité de traitement dans les coefficients des options au baccalauréat.
Ses défenseurs présentent cette langue comme un élément fondateur de l’identité de notre région, de notre pays et des cultures de la Méditerranée. "Notre langue est un des éléments fondateur de l’identité de notre région, de notre pays et des cultures de la Méditerranée", assurent-ils.Oublier la langue d’Oc n’est pas un signe de modernité mais une perte de substance.
"Pour bien connaître et comprendre nos territoires, on ne peut ignorer la langue et la culture millénaires qu’ils portent. Oublier la Langue d’Oc n’est pas un signe de modernité mais une perte de substance."