Une centaine de producteurs ont reconstitué un "marché paysan" sur le parking du Leclerc de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, ce samedi après-midi. L'objectif : encourager à consommer local et dénoncer les annonces du gouvernement, jugées insatisfaites par la Confédération paysanne.
Ce samedi 3 février après-midi, au Leclerc de Salon-de-Provence, on pouvait faire le plein de produits locaux avant même d'entrer dans le magasin. Un "marché paysan" a été reconstitué sur le parking à l'initiative d'une centaine d'agriculteurs et d'apiculteurs de la Confédération paysanne.
"On est arrivés avec des tracteurs et on a vendu des fruits, des légumes et du miel", raconte Jean-Charles Bureau, apiculteur à Auriol. L'objectif : encourager à consommer local et dénoncer les annonces du gouvernement, jugées largement insatisfaisantes par ce syndicat dont les derniers blocages ont été levés le même jour par les forces de l'ordre dans le reste de la France.
📢 MOBILISATION SALON DE PCE ✊
— Confédération paysanne Bouches-du-Rhône ⏚ (@Conf_pays13) February 2, 2024
SAMEDI 03/02 14H SUR LE PARKING DE LECLERC
👉 À l'appel de la Conf' 13 et des apiculteurs et apicultrices en colères.
➡️ Nous rappelons que nous ne voulons aucune dégradations, aucun vol et aucune violence. pic.twitter.com/Rbna1oRsku
"On ne se donne pas les moyens d'arrêter les pesticides"
Les producteurs sont entrés dans les rayons pour étiqueter les produits "issus de l'agriculture industrielle" afin de montrer que leurs produits ne sont pas forcément moins chers que ceux de la grande distribution et sensibiliser à la concurrence des importations. "Certains pots de miel arrivent de Chine ou d'Ukraine et sont revendus à moins de deux euros le kilo, alors qu'on est à environ 5 euros le kilo pour du miel conventionnel et 7-8 euros pour le bio en France", explique Jean-Charles Bureau.
Pour la Confédération paysanne, les propositions du gouvernement sont loin d'être satisfaisantes :"Il n'y a toujours pas d'annonces sur le revenu paysan et sur le libre-échange", dénonce Jean-Charles Bureau.
Le syndicat s'inquiète aussi de la mise en pause du plan Ecophyto, qui vise à réduire l'usage des pesticides, suite à la pression de la FNSEA, le puissant syndicat agricole concurrent : "On ne se donne pas les moyens d'arrêter les pesticides, on va tuer nos abeilles", se désole l'apiculteur.