44 films de réalisatrices engagées à découvrir pendant une semaine au festival Films Femmes Méditerranée à Marseille

Du 29 novembre au 6 décembre, le festival est de retour pour une 19e édition, en partenariat avec France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. Projections, rencontres, table ronde… Un rendez-vous unique en Europe, qui conjugue cinéma au féminin et cinéma du sud.

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C’est un domaine dans lequel elles restent sous-représentées : 26 % seulement des longs métrages européens sont réalisés par des femmes. Alors mettre en lumière les réalisatrices des deux rives méditerranéennes, c’est toute l’ambition des Rencontres Films Femmes Méditerranée depuis leur création en 2006.

Fictions, documentaires, longs et courts métrages... Cette année encore, le grand public pourra découvrir, dans 8 lieux marseillais, une large palette d’oeuvres souvent primées, qui racontent le monde dans toute sa complexité.

A l’affiche, 44 films, dont 3 en avant-premières et 4 inédits, 14 pays représentés et plus de 40 invité(e)s : des réalisatrices bien sûr, qui "partagent des oeuvres engagées où l’intime se mêle à l’Histoire, oscillant entre drame et comédie", mais aussi des productrices, actrices, scénaristes…

"Misericordia" une fiction poignante en ouverture du festival

La soirée d’ouverture, le 30 novembre à 20h30 à l’Artplexe, plongera le public dans l’univers d’Emma Dante. Cette réalisatrice italienne est aussi dramaturge, comédienne et metteuse en scène de théâtre. Elle explore le thème de la famille et de la marginalisation, à travers une poétique de la tension et de la folie dans laquelle l’humour ne manque pas.

Avec "Misericordia", Emma Dante adapte sa propre pièce présentée au Festival d’Avignon 2021. Trois prostituées vivent dans un village de parias au bord de la mer. Leur existence est marquée par la pauvreté, l’ignorance et la violence. Le seul rayon de lumière dans leur vie est Arturo, un jeune homme faible d’esprit qui est comme un enfant dans un corps d’adulte et dont elles s’occupent ensemble…  

Des avant-premières et des inédits

Parmi les films présentés en avant-première au festival, "Sauve qui peut" d’Alexe Poukine, une jeune réalisatrice qui interroge les failles de notre société. Ce documentaire nous emmène dans un centre de formation, où de vrais soignants et de faux patients simulent des consultations médicales. Des jeux de rôles qui visent à développer les qualités humaines des thérapeutes... 

Dans un tout autre registre, "Vermiglio ou la mariée des montagnes", deuxième long métrage de Maura Delpero, sera également présenté en avant-première le 2 décembre à 20h aux Variétés. Cette fiction dresse le portrait d’une femme qui, au cœur de l’hiver 44, devient libre par nécessité.

Un focus sur Fatima Sissani

Chaque année, une personnalité est mise à l’honneur : pour cette nouvelle édition, c’est Fatima Sissani, réalisatrice engagée dont le travail résonne profondément avec les valeurs du festival. Née en Algérie, vivant en France depuis l’âge de 6 ans, elle explore avec sensibilité et acuité les thèmes de l’exil, de la transmission, de l’identité, en se concentrant souvent sur les histoires de celles et ceux qui se trouvent entre deux mondes. 

Trois de ses films seront projetés en sa présence. Avec "La langue de Zahra", son premier documentaire tourné en 2011, elle se penche sur l’immigration algérienne à travers le portrait de sa mère.

Dans "Les gracieuses", Fatima Sissani dresse le portrait au quotidien de six copines d’enfance, vivant dans la même cité HLM de banlieue. Des jeunes femmes fières et indépendantes, qui se jouent des stéréotypes.

Enfin, "Résistantes" est le regard croisé de trois femmes engagées aux côtés du FLN pendant la guerre d’Algérie. Elles ont connu la clandestinité, la prison, la torture, l’hôpital psychiatrique et après des décennies de silence, elles ont décidé de témoigner.

Une table ronde "Cinéma et genre"

En préambule au festival, l’équipe organisatrice a souhaité susciter une réflexion collective sur les représentations de genre dans le cinéma, non seulement à l’écran mais aussi à travers toute son industrie, depuis la conception d’un film jusqu’à sa distribution. 

Une table ronde (en entrée libre) réunira donc plusieurs invitées, le 29 novembre à 18h à la mairie du 1/7 :

  • Sabrina Bouarour, réalisatrice, maîtresse de conférence à l'University of London Institute in Paris (ULIP), docteure en études cinématographiques et spécialiste des représentations de genre et d’études culturelles.
  • Teresa Sala, réalisatrice, programmatrice du festival lesbien Some Prefer Cake à Bologne (Italie).
  • Lau Ralin Nollet, co-fondatrice du festival de courts métrages Les Mains Gauches à Marseille, Dj, performeuse, programmatrice culturelle et militante queer décolonial.
  • Christine Ishkinazi, programmatrice de Films Femmes Méditerranée.

Leçon de cinéma avec Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Cette année, le festival a convié pour cette leçon de cinéma deux jeunes réalisateurs français : Caroline Poggi et Jonathan Vinel ont déjà plusieurs films à leur actif, séparément ou ensemble. Le duo a été récompensé en 2014 par l’Ours d’or de Berlin pour le court métrage "Tant qu’il nous reste des fusils à pompe", il est aussi l’auteur de "Eat the night" (Cannes 2024).

Précédée d’un court métrage, cette séance est organisée le 5 décembre de 14h30 à 17h à l’université d’Aix-Marseille (bâtiment Turbulence).

Soirée de clôture le 6 décembre à 20h30

La clôture mettra en lumière "Vingt dieux", premier long-métrage de Louise Courvoisier, salué au festival de Cannes dans la catégorie Un Certain Regard. Cette fiction nous emmène dans une nature préservée au fin fond du Jura. On y rencontre Totone, qui profite de sa jeunesse avant de devoir, seul, prendre en charge sa petite soeur de 7 ans. Trop jeune, trop inexpérimenté, il ne s’insère pas dans le milieu du travail où le rattrapent des rivalités masculines...

La soirée se poursuivra avec la remise des prix. Celui du court métrage sera décerné par un jury composé d’élèves de la prépa cinéma de Marseilleveyre et d’une classe du lycée St Charles. Quant au prix du meilleur documentaire, il sera remis par l’équipe de l’émission ActuElles de France 24.

S'ouvrir au plus grand nombre

Très attaché à l’accessibilité au plus grand nombre, le festival maintient la gratuité des séances pour les jeunes de moins de 26 ans, les étudiants, demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minima sociaux.

Il renouvelle aussi cette année des séances adaptées aux spectateurs en situation de handicap sensoriel. Ainsi, la projection-débat autour du film "Mãos no Fogo" de Margarida Gil sera traduite en Langue des Signes Française. De même, le film de clôture "Vingt Dieux" sera proposé en audiodescription pour les personnes atteintes de déficience visuelle.

Enfin, diverses actions sont menées en faveur de publics éloignés du cinéma, par exemple en détention : durant le temps du festival, des projections et des rencontres avec les réalisatrices sont proposées aux personnes détenues de la Structure d’Accompagnement à la Sortie (SAS) de la prison des Baumettes.

Films Femmes Méditerranée
Du 29 novembre au 6 décembre à Marseille
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