Une semaine après le meurtre de Nessim Ramdane, leur collègue abattu à Marseille par un client de 14 ans, les chauffeurs VTC se sont rassemblés sur le Vieux-Port ce vendredi. Un besoin de faire entendre leurs craintes et doutes depuis ce meurtre qui les a tous terrassé.
Ils se sont réunis sur le Vieux-Port de Marseille, spontanément. La colère ne retombe pas depuis l'assassinat.de leur collègue Nessim Ramdane, le 4 octobre dernier. Celui-ci, victime colatérale du narcotrafic pour s'être opposé à un client de 14 ans, en retour, il est abattu froidement, en pleine rue à Marseille, au volant de son VTC. "On est inquiets, On est tous là pour lui rendre hommage et en même temps pour dire que notre sécurité, notre vie est en jeu", explique l'un d'entre eux.
Depuis, certains chauffeurs n'acceptent plus les courses de nuit. Parmi ces chauffeurs, des femmes. Elles ont la boule au ventre à l'idée de travailler. Quelque chose a changé. "On ne sait pas ce qui peut se passer, ce que ça va nous arriver à nous", lâche-t-elle
Est-ce que c'est quelqu'un qui nous veut du mal ou qui veut faire du mal? On peut se retrouver complices sans le vouloir. C'est du stress.
Un conductrice VTC à Marseille, inquiète à chaque nouveau client qui monteFrance3 Provence-Alpes
Quelles mesures à rendre pour plus de sécurité ?
Pour se sentir un peu plus en sécurité, les chauffeurs VTC ont bien quelques idées à proposer. "
Contre l'insécurité, les chauffeurs ont une revendication phare, comme obliger les plates-formes à mettre en place la reconnaissance faciale des clients. "Je trouve que la reconnaissance faciale devrait être systématique. Quand les clients n'ont rien à se reprocher, ils ont tout intérêt aussi à jouer le jeu."
Ils souhaiteraient également la présence obligatoire d’une caméra dans leur véhicule, et plus de contrôles sur les applications. Une délégation de chauffeurs a été reçue ce matin par le préfet de police. Ce dernier leur a promis d'intensifier les contrôles pour éviter de nouveaux drames dans la cité phocéenne.
Article écrit avec Adrien Gavazzi / FTV