Le projet de salle de consommation de drogue à moindre risque qui devait ouvrir à Marseille a été abandonné après un avis défavorable des services de l'État. L'association porteuse du projet propose de nouveaux lieux à la mairie de Marseille.
Vendredi 16 février, alors que se tiendra le conseil municipal à Marseille, une manifestation est organisée à huit heures et midi par les partisans de la halte soin addiction, aussi surnommée "salle de shoot". Le rendez-vous est donné par un collectif récemment formé, "Je dis OUI", indigné par l'annonce de l'État de renoncer au projet 110 boulevard Libération. Asud Mars Say Yeah, l'association porteuse du projet, a effectué mercredi 14 février onze propositions de lieux alternatifs pour accueillir la salle.
Porte d'Aix, Cannebière, Saint-Charles
L'asociation fait la distinction entre implantation sur l'espace public et implantation sur des sites vacants.
Pour les sites vacants, elle suggère les endroits suivants :
- Un terrain vague de 1240m2 à l'angle de l'avenue Camille Pelletan et de l'Avenue du Général Leclerc, dans le 3e arrondissement.
- Un local de la ville de Marseille, situé au 37 rue Saint-Bazile dans le 1er arrondissement.
- Un local de la ville de Marseille situé au 50 la Canebière, dans le 1er arrondissement de Marseille
- Un local de la ville de Marseille, au 42 la Canebière, dans le 1er arrondissement
- Un local de la ville de Marseille, situé 1 rue Marcel Sembat, dans le 1er arrondissement.
- Au CH Edouard Toulouse, au 39 rue Francis de Pressenssé, dans le 1er arrondissement.
- Dans un ancien garage de plus de 600m2 situé 6 rue Julien, dans le 3e arrondissement
- Dans l'ancienne brasserie Smart, 7 rue Colbert, dans le 1er arrondissement
- Dans l'ancienne boutique André, au 4 cours Belsunce, dans le 1er arrondissement
L'association propose également l'implantation de structures modulaires type Algeco ou conteneurs aménagés, dans des endroits où la consommation de drogue a été identifiée :
- Place des Marseillaises, en contrebas des escaliers de la gare Saint-Charles. La halte de consommation à moindre risque pourrait s'étendre sur une surface au sol de 550m2, d'après l'association.
- Place Jules Guesde, au niveau de la Porte d'Aix
"Les toxicomanes ne resteront pas à la rue" assure la mairie
Le projet de salle de consommation à moindre risque n'est pas à l'ordre du jour du conseil municipal. Benoît Payan, le maire de Marseille, a déclaré ce mercredi devant des journalistes que "les toxicomanes ne rester[aient] pas à la rue" et que le dossier de salle de consommation à moindre risque restait "ouvert". "Différents lieux sont étudiés", a-t-il ajouté, sans entrer dans le détail.
Le 24 janvier, l'association Asud a adressé une lettre ouverte à Benoît Payan. "Savez-vous que depuis plus de 10 ans l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque est envisagée dans la ville de Marseille et que, à chaque fois, elle ne voit pas le jour de par le refus catégorique de son premier magistrat et de sa municipalité ?", interroge-t-elle. À ce jour, le maire de Marseille n'a pas répondu à ce courrier, indique l'association.
Interrogée par France 3 Provence-Alpes, la mairie refuse de communiquer sur les 11 lieux proposés par Asud.
En parallèle ce vendredi, selon Le Figaro; la Secrétaire d'État à la Citoyenneté et à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, rencontrera le collectif Enfants Libération, qui s'était opposé à l'implantation de la halte soin addiction boulevard Libération.