Ce que l'on sait de la série de cinq fusillades qui ont eu lieu cette nuit à Marseille sur fond de trafic de drogue

Cinq fusillades ont fait quatre blessés, dont un très grave, au cours de la nuit de mercredi à jeudi à Marseille, dans des quartiers touchés par les trafics de stupéfiants.

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A peine le bilan définitif des effondrements d'immeubles rue de Tivoli connu, Marseille a replongé dans la violence liée aux trafics de drogue. Cinq fusillades ont fait quatre blessés, dont un très grave, dans la nuit de mercredi 12 à jeudi 13 avril, dans des quartiers populaires touchés par ces trafics de stupéfiants qui endeuillent régulièrement la deuxième ville de France. France 3 Provence-Alpes vous résume ce que l'on sait de cette nuit.

  • Une première fusillade à la cité Félix-Pyat

Une première fusillade a eu lieu peu avant minuit mercredi 12 avril, cité Félix-Pyat (3e), non loin de la gare Saint-Charles, faisant un blessé, a précisé la préfecture de police, confirmant une information de La Provence. De source proche de l'enquête, cette victime, un adolescent, aurait été touchée aux jambes mais ces jours ne seraient pas en danger. Il a été conduit aux urgences pédiatriques de l'hôpital de la Timone. Le tireur a pris la fuite à pied. Un étui de calibre 9 mm a été retrouvé sur place.

  • Une deuxième fusillade à la Belle-de-Mai

Une seconde fusillade s'est ensuite déroulée après minuit, dans le quartier de la Belle-de-Mai, également dans le 3e arrondissement de Marseille, faisant elle trois blessés, dont un dont le pronostic vital était encore engagé jeudi matin.

La police judiciaire a seulement été saisie pour cet échange de tirs à la Belle-de-Mai, au niveau du 25 de la rue Caussemille, a précisé la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, sans donner pour l'instant d'indications sur les raisons de ces tirs et sans faire de lien direct avec le trafic de drogue.

Selon une source policière à France 3 Provence-Alpes, au moins 36 douilles de Kalachnikov ont été retrouvées sur place. Un véhicule brûlé a été retrouvé avec une Kalachnikov à l'intérieur. 

  • Des tirs dans trois autres lieux

Selon La Provence, des tirs auraient également eu lieu dans trois autres quartiers de Marseille, entre ces deux fusillades, autour de minuit, mais sans faire de blessés. Aucun blessé n'est effectivement signalé par la préfecture de police pour ces tirs supposés.

Des tirs ont été signalés au 68 du boulevard Banon (4e), où des hommes encagoulés, tenant chacun une arme de poing, dans une voiture, auraient pris un second véhicule pour cible. Sur le siège du passager, une douille de calibre 9 mm a été découverte.

Vers minuit, c’est à la Busserine (14e) que des coups de feu ont retenti. Des cartouches de 9 mm ont été retrouvées. Les individus ont pris la fuite.

Enfin, une fusillade a été signalée un peu plus tard du côté de la cité Consolat (15e), rapporte le quotidien marseillais. Il s'agirait probablement des mêmes individus qui auraient tiré à la Busserine, selon les informations de France 3 Provence-Alpes.

  • Un contexte de violence depuis plusieurs semaines

Ces tirs interviennent moins de deux semaines après trois autres fusillades qui avaient trois morts à Marseille, deux jeunes hommes de 21 et 23 ans, et un adolescent de 16 ans. Huit personnes avaient également été blessées dans ces tirs. Pour ces fusillades dans la nuit du 2 au 3 avril, la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens avait évoqué, une "logique de contrôle des territoires, et notamment celui de la cité de la Paternelle, et une logique de vendetta, de représailles" entre bandes adverses régnant sur les trafics de stupéfiants dans la cité phocéenne.

  • 14 personnes tuées depuis le début de l'année

Depuis le début de l'année, 14 personnes ont perdu la vie à Marseille, sur fond de trafics de stupéfiants, 13 tuées par balles et un adolescent battu à mort.

(avec AFP)

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