Cinq légionnaires et anciens légionnaires sont jugés à Marseille à partir du lundi 11 mars. Ils sont soupçonnés d'avoir organisé la prostitution de dizaines de jeunes femmes venues d'Ukraine ou de Russie.
Ils comparaissent pour "proxénétisme aggravé", "blanchiment", "association de malfaiteurs" ou "traite d'êtres humains". Cinq légionnaires ou anciens légionnaires sont soupçonnés d'avoir organisé un réseau de prostitution dans 23 villes de France, en faisant venir des jeunes femmes d'Ukraine ou de Russie. Ils seront jugés du 11 au 15 mars devant le tribunal correctionnel de Marseille.
L'enquête a débuté en novembre 2020, lorsqu'une jeune Ukrainienne a été arrêtée avec plus de 10 000 euros en liquide et une grande quantité de préservatifs, rapporte Le Monde. Un client avait alors dirigé les enquêteurs vers un site internet dédié aux rencontres tarifées. Les lignes téléphoniques figurant vers les annonces renvoient vers Nîmes, ou vers la caserne du 2e régiment étranger d'infanterie, à Nîmes.
Jusqu'à 10 000€ de gains mensuels
C'est la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs), spécialisée dans le grand banditisme, qui a enquêté sur cette affaire. Elle a mis au jour un réseau organisé, qui transférait les prostituées de ville moyenne en ville moyenne, pour renouveler l'offre. Elles étaient ainsi envoyées dans 23 villes différentes, comme Chartres, La Rochelle, Quimper, Antibes ou encore Fréjus dans le Var.
Les proxénètes récoltaient 50% de leurs gains. Malgré des écoutes qui les confondent, les légionnaires, quatre Russes et un Ouzbek, nient les faits qui leur sont reprochés. Au téléphone, ils se vantaient de toucher 7 000€ à 10 000€ par mois grâce à ce réseau.