Émeutes à Marseille : trois questions sur la mort d’un homme en marge des violences

Une information judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de cet homme, a annoncé mardi soir le parquet. L'IGPN a aussi été saisie.

Une mort qui soulève de nombreuses questions. Le parquet de Marseille a annoncé, mardi 4 juillet, a ouvert une information judiciaire pour "coups mortels avec usage ou menace d’une arme" après la mort d'un homme lors des émeutes liés à la mort de Nahel. France 3 Provence-Alpes revient sur ce drame dont les circonstances restent encore à déterminer.

Quand cet homme est-il mort ?

Cet homme, âgé de 27 ans, est mort dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, a annoncé le parquet, mardi dans la soirée. Il a été retrouvé mort en marge des émeutes à Marseille, à la suite du décès de Nahel, adolescent de 17 ans tué par la police à Nanterre.

Au cours de cette nuit-là, une dizaine de commerces ont été cassés dans le centre-ville de la cité phocéenne, et autant dans les autres quartiers. Au total, 71 individus ont été interpellés au cours de cette soirée, un chiffre en baisse par rapport à vendredi, puisqu'ils étaient 95. Sept policiers ont été blessés lors de cette nuit, dont un à la tête par un tir de mortier.

Depuis, la situation dans la cité phocéenne est revenue au calme. Aucun trouble à l'ordre public n'a été constaté par exemple mardi soir.

Quelle est la cause de sa mort ?

Les premiers éléments de l'enquête indiquent que l'homme serait mort après avoir reçu "un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de type flash-ball".

L'impact de celui-ci a entraîné un arrêt cardiaque, puis la mort dans un temps proche. "À ce stade, il n'est pas possible de déterminer le lieu où cet impact est intervenu", a déclaré le parquet de Marseille.

La Provence précise que les faits se seraient déroulés en plein centre-ville, où la victime se trouvait vraisemblablement à scooter. Une information judiciaire du chef pour "coups mortels avec usage ou menace d’une arme" a été ouverte, précise le parquet. L'IGPN, soit la police des polices, a été saisie, a appris Franceinfo de source proche de l'enquête.

Ce décès est-il lié aux émeutes consécutives à la mort de Nahel ?

L'homme est mort dans le cadre des émeutes qui se déroulaient cette nuit-là dans le secteur. Toutefois, à l'heure actuelle, il n'est pas "possible de déterminer si la victime y avait participé ou même si elle avait pu circuler dans une telle zone", souligne le parquet.

Ce soir-là, la préfecture de police avait considérablement renforcé son dispositif, qui, la veille, s’était montré inefficace pour empêcher la mise à sac de plusieurs dizaines de commerces, rappelle Le Monde. Des unités de CRS avaient été disposées sur les cours Belsunce et Saint-Louis (1er arrondissement) pour interdire l’accès aux principales rues commerçantes. En plus de ce dispositif important, deux véhicules blindés et deux hélicoptères de la gendarmerie avaient été mobilisés ainsi que des effectifs du RAID et du GIGN. Des équipes de vigiles avaient été aussi engagées par des commerçants pour protéger leurs locaux. Certains de ces agents de sécurité arboraient, eux aussi, des armes de défense de type gomme-cogne, souligne Le Monde.

Parallèlement, les 65 individus interpellés dans le cadre des violences et pillages sont jugés en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Marseille, depuis lundi jusqu'à aujourd'hui. La justice a requis des peines entre 8 et 18 mois pour vol, vol aggravé, recel, violences ou dégradations.

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