Un an après le drame de la rue Tivoli, dans le 5eme arrondissement de Marseille, les butons qui sécurisent l'immeuble du 17 rue Tivoli et du 37 rue Abbé de l’épée, commencent à être retirés. Certains immeubles pourront être réintégrés.
La rue Tivoli va retrouver son apparence. Depuis un an, des butons sécurisent l’immeuble du 17 rue Tivoli et du 37 rue Abbé de l’épée.
>>> Ci-dessous la vidéo tournée dans la rue Tivoli ce mardi 4 juin 2024.
@france3paca Après l’explosion ayant entraîné l’effondrement de l’immeuble du 17 rue de Tivoli, le 9 avril 2023, la structure qui soutenait plusieurs immeubles entre eux est en train d'être enlevée progressivement. #explosion #immeuble #marseille #tivoli ♬ Beat Automotivo Tan Tan Tan Viral - WZ Beat
Le 8 avril 2023, une explosion cause l’effondrement de deux immeubles et la mort de huit personnes. Après la fin des travaux de mise en sécurité d’urgence effectués par les propriétaires de l’immeuble situé au 19 rue Tivoli, la mairie annonce dans un communiqué de presse que "les entreprises spécialisées missionnées par la Ville de Marseille ont procédé au desserrement d'une partie des butons mis en place, par mesure de sécurité".
Retrait des butons
Cela intervient après une période d’observation d’une dizaine de jours qui confirme l’absence de mouvement des façades. Le retrait des butons va s’étendre sur plusieurs jours. Un pas de plus vers le retour à la normale, puisqu’à terme, le périmètre de sécurité sera levé, permettant ainsi la réintégration des derniers immeubles concernés. "À l'exception de ceux qui font l'objet d'un arrêté de mise en sécurité spécifique et qui n'ont pas encore mis en œuvre la totalité des prescriptions figurant dans ces arrêtés", précise la mairie. Pour les habitants des immeubles toujours sous arrêté de mise en sécurité et donc encore interdits d'habitation, ils pourront, grâce aux services municipaux, toujours venir récupérer des effets personnels.
Pour autant, le retrait des butons n’est pas synonyme d’un retour à la normale. En effet, par mesure de précaution, la Ville précise que des contrôles et des analyses des bâtiments en question seront effectués pour garantir leur stabilité pendant plusieurs mois, et ce, jusqu'en octobre 2024.
Lors d’un moment de mémoire en avril dernier, un an après l’effondrement, des habitants exprimaient leur colère face au combat contre les assurances et d’autres pour regagner leur logement. "Je rappelle qu’il y a encore 55 foyers délogés et on ne sait pas du tout quand nous pourrons rejoindre nos appartements", expliquait Joanne Rimbault, habitante toujours délogée. Des agissements qui impactent les victimes dans leur parcours de reconstruction.