Le Pharo de Marseille : histoire d'un palais impérial devenu marotte présidentielle

Emmanuel Macron a choisi le palais du Pharo à Marseille pour son meeting d'entre-deux tours. Il s'y rendra pour la troisième fois en quatre ans.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Juché sur sa colline, le palais du Pharo ("phare") domine de sa carcasse en pierre de taille le Vieux port de Marseille, accrochant le regard des passants et des bateaux, tapant aussi dans l'œil d'un certain Emmanuel Macron.

Le président y avait accueilli la chancelière allemande Angela Merkel, en 2018 ; il y a présenté son plan "Marseille en grand" (1,5 milliard d'euros pour les transports, la sécurité et la culture), en septembre 2021 ; il y reviendra ce samedi pour son meeting d'entre-deux tours, comme candidat à sa succession.

Trois fois en quatre ans, pour trois grandes occasions : du jamais vu, dans l'histoire de la Ve République. 

Nos présidents à Marseille

Emmanuel Macron n'est certes pas le premier président en exercice à mettre les pieds au Pharo.

Avant lui, Jacques Chirac y a rencontré une partie de la jeunesse, lors d'un débat sur le thème de la réussite, en 1999.

Mais pour les grands discours, ce sont d'autres lieux emblématiques de la cité phocéenne que l'on retient. 

Quand François Mitterrand, alors candidat à la présidentielle, fait campagne à Marseille en avril 1981, chez son ami Gaston Deferre, ce n'est pas le Pharo qu'il choisit, mais le parc Chanot. 

Acclamé par une foule en délire en 1961, le général de Gaulle harangue les Marseillais du balcon de la préfecture. 

En 2012, pour les besoins d'un discours sur la culture, Nicolas Sarkozy retient le chantier du Mucem. 

Impérial Pharo

Le Pharo, boudé par la plupart des présidents ? Disons que le palais est davantage connoté Empire que République. 

On doit sa construction à l'impérial caprice de Napoléon III.

L'Empereur, alors instigateur de grands travaux bouleversant aussi bien Paris que Marseille (la Bonne mère, c'est lui ; le palais de la Bourse, encore lui ; la rue de la République, toujours lui), rêve qu'on lui bâtisse une demeure de vacances aussi somptueuse que celle dont jouit l'impératrice Eugénie à Biarritz (l'actuel hôtel du Palais, cousin germain du Pharo).

La première pierre du Pharo est posée le 15 août 1858... jour de la Saint-Napoléon.

Le neveu de Napoléon Bonaparte n'aura cependant jamais l'occasion de séjourner dans son palais : sa construction prend du retard ; le Second empire chute en 1870. 

L'Empereur décédant en 1873, c'est à l'impératrice Eugénie que revient le Pharo. Celle-ci en fait don à la ville de Marseille en 1884, à condition que le bâtiment serve à des fins d'utilité publique. 

À la fin du 19e siècle, le Pharo accueille un hôpital destiné aux malades souffrant de tuberculose. 

Sa grande renaissance intervient au début du XXe siècle, quand l'ancien palais impérial se mue en institut spécialisé en médecine tropicale, au service des armées françaises. 

Il le restera jusqu'en 2013. Aujourd'hui, il sert de siège à l'université d'Aix-Marseille ainsi que de palais des congrès. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information