Les maires de ces deux communes aux portes de Marseille demandent des effectifs supplémentaires pour assurer la sécurité des habitants.
Dans une lettre adressée le 4 octobre à Emmanuel Macron, Lionel de Cala, maire d'Allauch, et Laurent Simon, maire de Plan-de-Cuques demandent des renforts de police nationale pour le commissariat de leurs communes, en périphérie des cités marseillaises. Une demande qui fait suite à l'annonce par le président de la République, cette semaine, de la création de 238 brigades de gendarmerie en zone rurale d'ici 2027. Le chef de l'Etat a promis 3 500 gendarmes de plus sur le terrain, dans un entretien sur France 3 le 2 octobre.
Moins de 10 agents pour 35 000 habitants
Le commissariat d'Allauch Plan-de-Cuques ne dispose lui que de 8 agents pour répondre aux cambriolages, vols et dégradations de véhicules dans un bassin de population de 35 000 habitants, selon les deux élus LR élus en 2020.
"Depuis trois ans, nous réclamons un renfort des effectifs de police nationale en zone périurbaine", expliquent-ils. Ils estiment que leurs territoires ne "bénéficient ni des renforts annuels dans les commissariats marseillais ni des renforts en zones rurales".
"La sécurité est un gage de qualité de vie et à ce titre, on a renforcé depuis 2020, nos effectifs de police municipale pour pallier l'absence d'une patrouille de police secours de police nationale qui serait en proximité", explique Lionel de Cala à France 3 Provence-Alpes. L'élu s'inquiète de la proximité de Marseille qui pourrait installer une délinquance dans sa commune.
Ce n'est pas la première fois que les maires de ces deux communes montrent au créneau sur ce dossier. En 2016, le commissariat comptait une soixantaine de policiers, mais progressivement les effectifs ont été redéployés sur Marseille. Les communes d'Allauch et Plan-de-Cuques ont compensé cette baisse des moyens par des renforts de policiers municipaux, avec un surcoût important sur le budget communal alors que "la sécurité publique reste une prérogative de l'Etat", rappellent-ils dans leur courrier.
Lionel de Cala et Laurent Simon réclament la création d'une circonscription de sécurité publique sur leurs communes afin de ne pas dépendre de la division sud de Marseille.