Le maire de Marseille, Benoît Payan et la Préfète de police, Frédérique Camilleri, ont annoncé mercredi matin le prochain déploiement de 55 caméras de vidéosurveillance à Marseille. Elles seront installées dans les quartiers nord de Marseille. Benoît Payan brise ainsi sa promesse de campagne de "moratoire" sur l'installation de nouvelles caméras.
L'annonce est intervenue lors d'une visite commune du maire de Marseille et de la Préfète de police au centre de supervision urbain. Des caméras de vidéosurveillance destinées en priorité aux quartiers nord, des "zones blanches" selon les mots de Benoît Payan, le maire de Marseille.
Principaux objectifs, la supervision des écoles et des principaux axes routiers. L'implantation a demandé un travail "commun" de la part des services de l'état et de la municipalité pour définir les besoins prioritaires.
Frédérique Camilleri, la Préfète de police s'est félicitée de ce partenariat. "Je salue l'engagement du maire de Marseille dont je sais qu'il a toujours été constant sur ce sujet', a-t-elle déclaré au micro de nos journalistes présents sur place, Brian Bock et Etienne Bonnot.
Benoît Payan est pourtant issu de la liste Printemps Marseillais, dont l'une des mesures était un moratoire sur l'installation de nouvelles caméras, le temps de réaliser un audit.
Le maire de Marseille assume de relancer l'installation . "J'ai accepté la main tendue de l'Etat car c'est financé à 80% par l'Etat. On a affiné les besoins spécifiques caméra par caméra. On est là au service des Marseillaises et des Marseillais."
Une centaine de caméras inutiles
Benoît Payan dit être en rupture avec la politique de la précédente majorité. Il estime à une centaine le nombre de caméras "inutiles" sur les 1600 que compte la ville.
" Il y a aujourd'hui trop de caméras, trop coûteuses, parce qu'elles ont été installées de façon farfelues, pour faire plaisir à des gens. Elles ne servent à rien", estime le maire de Marseille.
La subvention de l'Etat est de 1,7 millions d'euros. Cette subvention comprend notamment l'installation de la fibre optique nécessaire au déploiement. C'était une promesse du président Emmanuel Macron dans le cadre du plan "Marseille en grand".
Les différents commissariats de la ville sont également en cours de raccordement au réseau de caméra. "Cela permettra de rendre les policiers nationaux dans la recherche d'image c'est inédit", se félicite Frédérique Camilleri.
Ce projet doit donc "soulager" les policiers municipaux chargés du traitement des images reçues au Centre de Supervision Urbaine (CSU). Ils reçoivent en effet chaque mois 350 demandes de la police judicaire dans le cadre d'enquêtes.