Un homme a été interpellé vendredi à Marseille et s'est avéré être l'un des quatre détenus de la prison des Baumettes qui s'étaient échappés lors d'un transfert en fourgon entre le tribunal et le centre pénitentiaire. L'un d'eux s'était déjà rendu le jour même.

Sa cavale a pris fin vendredi dans l'enceinte du parc Chanot. L'homme a été repéré par un agent de sécurité vers 22h30 indique la DDSP 13.

Ivre sur un parking

Ivre et muni d'une grille d'égoût, il tentait de casser la vitre d'un véhicule stationné sur l'un de parkings. Face à l'agent, l'homme s'est montré virulent et a tenté de le mordre.

Quand les policiers sont arrivés pour l'interpeller, il les a insultés eux aussi et a tenté de porter des coups. Finalement maîtrisé, le suspect a été placé en garde à vue, en cellule de dégrisement. Il a décliné une identité verbale, niant tous les faits qui lui étaient reprochés, déclarant avoir menti sur tout y compris sur son identité.

Ce n'est qu'avec la prise de ses empreintes, que les policiers ont su qu'ils avaient affaire à l'un des quatre évadés des Baumettes.

Echappés du fourgon 

Le lundi 14 octobre, vers 19h30, quatre détenus des Baumettes avaient réussi à se faire la belle en forçant la porte du fourgon cellulaire qui les ramenait du tribunal de Marseille au centre pénitentiaire selon des témoins. Trois d'entre eux sont en procédure criminelle pour crime, extorsion et proxénétisme,  ils sont qualifiés de dangereux.

Menottés en cellule 2 par 2

Les hommes, menottés deux par deux, avaient réussi à fausser compagnie à ceux devaient les surveiller et se sont enfuis. Les salariés du centre de détention avaient "fait des chemins de ronde" selon le syndicat FO, mais sans résultat. 

En fait, ils étaient 17 dans le fourgon de police au moment de l'évasion. Plusieurs détenus arrivés à destination (les Baumettes) ont pu témoigner de ce qu'ils avaient vu. Ce n'est qu'au retour aux Baumettes que les agents pénitentiaires, en comptant les détenus, se sont rendu compte qu'il manquait quatre détenus à l'appel.

Abdlakrim Daoudi témoigne

Abdlakrim Daoudi se trouvait dans le fourgon. L'homme est jugé pour blanchiment de l'argent du trafic de stupéfiants, depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille. Il a donc assisté à l'évasion, comme il l'a raconté mardi matin devant le tribunal.

    "Ils ont ouvert la porte de la cellule mais nous n'avons pas voulu prendre la fuite.

Je me suis levé pour aller refermer la porte du fourgon,

a-t-il déclaré. Questionné par son avocat sur sa décision de ne pas prendre la fuite, Abdlakrim  Aaoudi a expliqué que "ça serait bête". 

Comment ont-ils fait ?

L'évasion s'étant déroulée durant un transfert, la responsabilité serait à chercher du côté de la police nationale et non du centre pénitentiaire. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie lundi soir par le parquet.

Selon le procureur de la République, trois policiers se trouvaient à l'avant du fourgon lors du transfert. "Les détenus sont menottés et installés dans des petites cellules à deux, mais leurs collègues détenus ont dû faire beaucoup de bruit contre les parois en fer pour couvrir leur évasion, a avancé Catherine Forzi, responsable FO. S'ils ont forcé la porte du fourgon cellulaire, les policiers qui les transportaient ont pu ne pas les entendre".

Des problèmes de fermeture 

Selon, le syndicat de police SGP, le fourgon a fait l'objet d'un rapport le 7 octobre dernier. Un rapport dans lequel il était déclaré vétuste. Par ailleurs ce même rapport évoqué des problèmes de fermeture de la porte du fourgon.    
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