A cause de la crise sanitaire, les piscines de Marseille sont fermées depuis sept mois. Avec le manque de cours de natation, le risque de noyade est plus élevé pour les enfants. L’association le Grand Bleu apprend aux plus jeunes à nager.
Bonnets blancs sur la tête, lunettes serrées autour des yeux, des dizaines d’enfants retrouvent le chemin des petits et moyens bassins.
Fermées depuis novembre 2020 à cause de la crise sanitaire actuelle, les piscines municipales ont rouvert au public le 12 juin dernier. Ici, à Pont-de-Vivaux dans le 10ème arrondissement de Marseille, la piscine accueille chaque semaine près de 120 enfants dans le cadre du dispositif ministériel "J’apprends à nager".
C’est un plan de prévoyance des noyades, il s‘adresse aux enfants de 6 à 12 ans et contribue à l’obtention de l’attestation du Savoir Nager Sécuritaire attendu en classe de 6ème.
L’absence de cours de natation durant ces derniers mois a des conséquences sur le niveau de natation des jeunes. "On a pris un an de retard sur l’apprentissage parce que les exercices de base n’ont pas pu être faits en dehors d’un bassin", constate Jean-François, maitre-nageur à la piscine de Pont-de-Vivaux.
Vigilance et entraide sur les plages marseillaises
Du 2 juin au 1er septembre, 15 zones réservées à la baignade sont surveillées de 9 h30 à 19 h. Parmi-elles, les postes de secours sont opérationnels sur 10 sites en période estivale.
Sur la plage de Corbières dans le 16ème arrondissement de Marseille, les parents sont inquiets que leurs enfants ne sachent pas nager "On apprend à notre fille à nager comme on peut mais bon la seule chose qu’on peut faire c’est lui mettre les brassards de protection, la surveillée et être vigilant", témoigne Karima, une mère de famille.
Les bords de plage sont parfois dangereux, la noyade est la première cause de mort accidentelle chez les plus jeunes.
Pour pallier ce problème, l’association le Grand Bleu dispense des cours de natation tous les jours sur la plage de Corbières. Les sessions de cet été accueillent plus de monde que les années précédentes. "Il y a des enfants qui ont plus peur de l’eau que d’autres. Sur les deux premières séances souvent les enfants rentrent dans l’eau jusqu’aux genoux, pas plus ! Mais ce n’est pas grave, on est là pour les accompagner tout l’été", déclare en souriant Brahim Timricht, président de l’association le Grand Bleu.
Sur le territoire français en 2021, les noyades accidentelles ont surtout touché les enfants âgés entre 0 et 5 ans (21 %) et les personnes âgées de 65 ans et plus (25 %).