Les triplettes qui ont eu le courage d'affronter, ce lundi matin, Puccinelli, Montoro et Baudino sur le terrain 68 du Parc Borély et Mickaël Bonetto, David Riviera et Mayron Baudino sur le terrain 69 n'ont pas eu l'occasion de mettre un point face aux champions.
"C'est le charme de la Marseillaise". Sans doute l'une des phrases que l'on entend le plus aux abords des terrains. Un homme interrompt une partie en passant avec son caddie de courses, un autre fait de même en traversant avec un vélo ? "Le charme de La Marseillaise." Riviera pointe et sa boule est déviée, parce que le terrain est irrégulier ? "Le charme de la Marseillaise." Il faudrait aussi parler des parties sur environ 2 mètres de large, des tirs qui percutent les pieds du public ou des joueurs voisins et enfin, des équipes amateur qui rencontrent des pointures internationales. C'est tout cela, "le charme de la Marseillaise".
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Ce lundi 3 juillet, les quatrièmes parties du Mondial en ont montré un bel exemple. Sur des terrains qui se collent, deux équipes de haut niveau ont démontré leur force en éliminant 13-0 deux triplettes amateur.
Deux parties, un résultat
Depuis le terrain 68 du Parc Borély, Jean-Michel Puccinelli, triple vainqueur du Mondial La Marseillaise à pétanque, s'associe à Ludovic Montoro et Pierre Lucchesi pour mettre une Fanny à une triplette de Septèmes-les-Vallons : Mordenti, Mazzocco, et Bard.
"Montoro a très bien pointé, Pierre Lucchesi a très bien tiré, moi, j'ai fait mon petit jeu, commente, humble, Puccinelli. Les adversaires ont eu du mal à rentrer dans la partie… Les terrains, on les connaît par cœur, ça fait 30 ans qu'on les connaît. On n'est pas surpris. Ça enlève la pression."
Il suffit de tourner la tête, sur le terrain 69 pour suivre la partie qui se joue en parallèle : Mickaël Bonetto (récent champion de France), David Riviera et Mayron Baudino mettent, eux aussi, 13-0 à la triplette Doulepoff. Pour eux aussi, il faut 30 minutes environ.
"Quand on arrive à jouer comme on joue, c'est toujours plus dur pour les adversaires", concède Riviera sur l'équipe Doulepoff, qui n'a pas vraiment réussi à exister. "Mais il faut faire très attention à La Marseillaise. Ça peut aller très vite et on peut perdre, très rapidement. Ici, tu joues les mêmes boules que sur un terrain classique, elles ne tombent pas au même endroit. On ne peut pas anticiper".
Dans le public, ça s'impatiente : "Viens, il n'y a pas de partie." On demande : "Vous êtes déçus d'être venu ?"
"Non, répond le jeune homme qui s'apprête à partir. Jamais déçu à La Marseillaise. Mais les favoris sont largement au-dessus." Le charme de cette compétition…