Mosquée des Bleuets menacée de fermeture à Marseille : "nous pensons que ces mesures peuvent apaiser les doutes", estiment les responsables reçus à la préfecture de police

Les avocats et responsables de la mosquée des Bleuets à Marseille ont fait des propositions pour éviter la fermeture du lieu de culte, lors d'une réunion organisée ce lundi à la préfecture de police entre les représentants de l'Etat.

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Les avocats et responsables de la mosquée des Bleuets à Marseille se sont mis autour de la table avec les représentants de l'Etat, a annoncé ce lundi 2 septembre la préfecture de police, alors que la mosquée est menacée de fermeture en raison de "propos légitimant la violence". "La procédure est toujours en cours, une décision sera prise prochainement", a précisé la préfecture.

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône avait notifié le 20 août à la mosquée, située dans les quartiers nord de la ville, son intention de la fermer, "à la demande de M. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur".

Une procédure, notamment justifiée selon les pouvoirs publics par des propos et publications en ligne de l'imam Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, prédicateur français principal de la mosquée. La procédure prévoit que la mosquée disposait ensuite de 10 jours pour répondre aux griefs du ministère pour tenter d'éviter une fermeture.

Retrait de certaines publications sur internet

Lors de la rencontre ce lundi, les représentants de la mosquée, accompagnés du président du Conseil départemental du culte musulman, ont proposé des "mesures correctives", a indiqué à l'AFP Me Rafik Chekkat, un de leurs avocats, présent au rendez-vous. Il s'agit notamment de retirer certaines publications en ligne, "non pas que nous les considérions illégales, mais par mesure d'apaisement", a précisé l'avocat.

La délégation a également fait valoir l'engagement de l'imam Ismail à suivre une formation "laïcité et valeurs de la République" et souligné les nombreuses activités sociales de la mosquée, installée dans un quartier pauvre de la ville. "Nous pensons que ces mesures peuvent apaiser les doutes", a déclaré Me Chekkat. "La balle est désormais dans le camp de la préfecture", a poursuivi l'avocat, réitérant l'intention de contester devant la justice administrative une éventuelle décision de fermeture.

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