Des familles et des proches des victimes du trafic de drogue demandent la création d'un "lieu commémoratif" dans une tribune parue vendredi dans Libération. En 2023, 49 personnes sont décédées à cause du narcotrafic à Marseille.
"Nous sommes inconsolables. Rien n'y fait, tout nous semble insuffisant. En attendant des réponses suffisantes", un appel à créer un monument en hommage aux victimes du trafic de drogue à Marseille a été lancé dans une tribune parue dans Libération, ce vendredi 2 février.
Avec 49 victimes du narcotrafic, "2023 est (l'année) la plus meurtrière de l'histoire de notre cité phocéenne", rappellent les signataires : une vingtaine de membres de la famille des victimes, des proches, ainsi que des représentants des collectifs et des associations des quartiers populaires.
"Guérir les blessures collectives"
"Nous voulons un lieu commémoratif dans notre ville. Il pourrait guérir les blessures collectives et ouvrir un possible espoir: donner la possibilité aux familles qui le souhaitent, les jeunes, les moins jeunes qui pleurent la perte d’une sœur, d’un frère, d’un ami, d’un oncle, d’une mère ou même d’un père de se recueillir", affirment d'une seule voix les signataires de la tribune.
Ceux-ci s'interrogent aussi sur la forme à donner à un tel monument : "ce lieu ne doit pas être une simple stèle sur un morceau de terre. Le défi est majeur pour les concepteurs et les conceptrices : (...) représenter un symbole destiné à agir comme vecteur de mémoire et de réparation symbolique pour les proches et toute la communauté marseillaise." Avant de conclure : "En ce moment même, nous l'imaginons, nous le construisons avec la jeunesse de la ville."