Vols annulés ou retardés. Après deux jours de calvaire, bloqués à à l'aéroport de Marseille-Provence, certains passagers de Tunisair ont enfin pu embarquer, après l'annulation de deux vols précédents. D'autres voyageurs attendent toujours, bloqués au terminal 1.
"On a passé deux nuits par terre, les bébés pleuraient, les enfants n'arrivaient pas à rester tranquilles", raconte une passagère de Tunisair.
Après deux jours passés dans le terminal 1 de l'aéroport de Marseille-Provence, Sania Khadraoui et ses trois enfants, des triplés de 14 ans, ont enfin pu embarquer dans un vol de Tunisair à destination de Tunis.
"Pour nous ça se termine bien, mais il reste cinq vols de Tunisair en attente, les passagers n'ont toujours pas d'informations, et je pense qu'ils vont passer une nouvelle nuit, coincés au terminal 1", se désole la quadragénaire. "Tout le monde est à bout de nerfs".
Sur place, Sania Khadraoui nous raconte qu'aucun personnel de la compagnie ne leur est venu en aide, ou seulement fournir des explications. Un simple mail leur a annoncé l'annulation et le report de deux vols, le premier samedi, le deuxième dimanche. Aucune allusion à un éventuel remboursement ou dédommagement, selon elle.
Aujourd'hui un peu avant 13h, Sania Khadraoui, ses trois enfants, des triplés de 14 ans, et d'autres passagers de Tunisair ont appris que deux vols allaient enfin décoller de Marseille, aux alentours de 15h30 et de 19h40. Le calvaire aura duré près de 48h. Elle et ses enfants attendaient, bloqués au Terminal 1 de l'aéroport, depuis samedi midi.
L'aéroport de Marseille leur a fourni des bons de dix euros par personne, midi et soir, de quoi se nourrir. "Avec un sandwich à environ six euros, et une bouteille d'eau, ça part vite", raconte Sania, qui a passé la plupart de son temps postée face aux panneaux d'affichage d'informations des vols.
Sur cette vidéo amateur, une centaine de passagers, enfants en bas âge et personnes âgées notamment, attendent, impuissants, assis sur leurs bagages ou à même le sol.
"On nous a fait des promesses tout en sachant qu'il n'y aurait pas de vol", s'agace Sania. Après une première nuit passée sur le carrelage du Terminal 1, la compagnie avait annoncé un départ, dimanche en fin d'après-midi.
"On a attendu devant les guichets pour faire l'enregistrement, on pensait enfin pouvoir partir, mais une dame est venue et a placé une pancarte qui annonçait l'annulation de ce vol aussi. Hier, c'était la pire journée, vraiment", raconte Sania.
Ce matin, les passagers, excédés, ont voulu parler à un responsable. La mère de famille s'est regroupée avec d'autres personnes, comme dans "une sorte de manifestation". "C'est un policier qui nous a annoncé qu'on pourrait enfin décoller dans la journée", raconte-t-elle.
Ces perturbations interviennent suite à un arrêt des travaux de maintenance de certains appareils en raison d’une pénurie des pièces de rechange à l’échelle mondiale, explique la compagnie Tunisair dans un communiqué.