L'empoisonnement d'un chien sème terreur et psychose dans un quartier tranquille de Marseille. Une voisine est soupçonnée de l'avoir empoisonné avec des antidépresseurs et tessons de verre. La plainte déposée contre X a été classée sans suite.
Aux Mourets, quartier tranquille dans le 13ᵉ arrondissement de Marseille, une ambiance lourde règne dans les rues depuis 5 mois. Car l'empoisonnement remonte au printemps, mais les maîtres du chien ne parlent que maintenant.
Ce vendredi 15 mars, le berger suisse d'un voisin, Damien, meurt subitement empoisonné dans le jardin de celui qui avait pris l'habitude de le garder. Une boulette de viande contenant des brisures de verre et des médicaments est retrouvée dans son estomac.
Ce vendredi 15 mars, comme tous les matins depuis 7 ans où Damien part travailler, il laisse Neidgi, son chien, dans le jardin de Pierre Lantoine, son voisin. Lui, a quatre autres chiens, trois yorkshires, un croisé malinois et un chat.
Ce jour-là, c'est l'anniversaire de Damien qui vient récupérer son chien au pelage blanc immaculé à 16 heures. Deux heures plus tard, Damien l'appelle en panique pour lui annoncer que Neidgi est entre la vie et la mort. "Il m'a dit qu'il ne se sentait pas bien. Il pensait que c'étaient les chenilles processionnaires", nous explique Pierre Lantoine.
Une boulette empoissonnée retrouvée
Le chien est opéré en urgence et fini par mourir d'une crise cardiaque. "Le vétérinaire a retrouvé de la cellophane plastifiée. Il y avait de la viande autour et des traces de médicaments", poursuit Katherine Vincent, présidente du comité d'intérêt de quartier.
Pierre Lantoine lui, a voulu aller plus loin dans l'analyse de ces médicaments ingérés. Le vétérinaire a révélé que du venlaxafine avait été retrouvé, un antidépresseur. Le dogsitter de Neidgi ne voit qu'une seule personne qui a pu empoisonner le chien et qui prenait ce type de médicaments au quotidien.
Un conflit de voisinage ?
Une voisine mettait également en gardiennage dans ce même jardin ses deux jeunes chiens. "C'était la seule qui ait pu rentrer chez moi, raconte Pierre Lantoine, absent une partie de la journée ce jour-là. Elle m'a dit qu'elle lui avait même donné des friandises."
"Je suis née dans cette rue. Il ne s'est jamais rien passé", explique Katherine Vincent. Propriétaire d'un yorkshire et d'un chihuahua, elle explique que tout le quartier a "maintenant peur pour ses chiens".
Une plainte classée sans suite
Depuis tout le quartier se mobilise pour rendre justice à Neidgi et retrouver l'ambiance calme et familiale du quartier des Mourets. Katherine Vincent a même fait circuler une pétition. Une plainte a été déposée contre X, classée sans suite par le parquet.
Aujourd'hui l'animal n'est plus un objet aux yeux de la loi et la maltraitance ou le meurtre d'un animal domestique peut être puni de 5 ans d'emprisonnement.