Un milliard pour les transports à Marseille, à la condition absolue qu’ils desservent les quartiers Nord

La nouvelle et son budget avaient été annoncés par Emmanuel Macron en septembre dernier. Le Premier ministre Jean Castex confirme l'aide d'un milliard d'euros de l'Etat pour les transports publics marseillais.

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 « L’attention doit être portée aux territoires et aux populations qui sont le plus en retard et qui traversent les difficultés les plus fortes », déclare Jean Castex. Autrement dit les quartiers Nord de Marseille.  

Après le chapitre consacré aux écoles, le Premier ministre fait un discours au siège de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Il justifie ainsi l’intervention de l’Etat dans le développement de ces infrastructures.      

"Dans ce protocole, l'Etat vous demande d'accorder une priorité à la desserte des quartiers Nord (...), c'est ce sur quoi vous vous engagez dans ce document contractuel", a déclaré le chef du gouvernement, en s'adressant à Martine Vassal, présidente LR de la métropole Aix-Marseille-Provence, en charge de la politique de transports.    

Si Martine Vassal ne renie pas cet objectif, elle fait aussi valoir que d'autres projets ont été déjà initiés en direction du sud, et qu'il n'est pas question de mettre un mouchoir dessus.  

"Malheureusement, il faut sept ans pour faire une ligne de tramway", a ainsi prévenu l'élue à l'adresse des plus empressés au sein de la municipalité.  

L'important est de "recoudre cette ville", a plaidé de son côté Benoit Payan, égratignant ceux qui "ont par leur inclinaison naturelle une tendance à vouloir continuer à développer les transports en commun là où parfois il n'y en a pas besoin".

Le Premier ministre a surtout appelé les différents acteurs à trouver des voies d'entente.      

Une frontière invisible

"Ce n'est pas facile pour des équipes qui pendant 25 ans (...) ont tourné le dos à une partie de la population", commente Benoît Payan, après la signature de la convention Etat métropole, que "pendant des années et des années" ait été créée "une frontière plus qu'invisible, terrible, entre les quartiers" nord populaires et sud plus aisés.  

"Je ne crois pas quelqu'un qui signe le mardi se dédise quelques jours plus tard, je ne peux pas le croire", a ajouté le maire de Marseille, au sujet de Martine Vassal et de la métropole, qui doit adopter jeudi son nouveau Plan de déplacements urbains.

L'Etat a "consenti un investissement élevé d'un milliard d'euros, dont 256 millions d'euros de subventions, le reste sous forme d'avances remboursables", a rappelé le Premier ministre. Grâce à cet apport, "15 projets structurants" vont être lancés, a commenté Martine Vassal, selon qui la métropole va "passer de 1950 à 2030":

"Mais le calendrier aujourd'hui, c'est un calendrier technique, et malheureusement il faut sept ans pour faire une ligne de tramway", a-t-elle prévenu. Marseille dispose d'un des réseaux de transports en commun les plus chétifs de France, avec ses deux lignes de métro et trois lignes de tram.

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