Les identités de quatre des six victimes retrouvées dans les décombres ont été données par Dominique Laurens. Les enquêteurs étudient la piste d'une explosion liée au gaz, tandis que les recherches se poursuivent.
Quatre des six corps extraits de l'effondrement d'un immeuble à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche ont désormais été identifiés, un homme de 74 ans et sa femme du même âge, ainsi que deux femmes de 65 et 88 ans, a annoncé la procureure de Marseille mardi 11 avril lors d'une conférence de presse. Les cellules d'identification ont réussi à établir des correspondances avec quatre corps extraits des décombres du 17 rue Tivoli grâce à des éléments ADN, capillaires et dentaires.
"Les familles ont été informées", a précisé la procureure Dominique Laurens lors d'une conférence de presse. Ces personnes sont Nicole Gacon, 65 ans, qui vivait dans l'appartement en rez-de-jardin à cheval entre le 15 et le 17 de la rue ; Antionietta Alaimo, épouse Vaccaro, 88 ans, habitante au premier étage ; et enfin Jacques Praxy et Anne-Marie Praxy née Genovesi, son épouse, dans le duplex du 3e étage, a indiqué la magistrate.
Les enquêteurs continuent leurs recherches pour identifier les deux autres corps extraits lundi par les marins-pompiers, qui poursuivent eux leur travail pour tenter de retrouver les deux dernières personnes toujours portées disparues et a priori encore sous les gravats.
Des recherches devenues périlleuses
"Les recherches deviennent de plus en plus périlleuses", a précisé Dominique Laurens et "les décombres continuent à être fouillés, mais à la main", en raison "d'un danger très important sur la stabilité de l'immeuble du 19", qui menace de s'effondrer.
Sur l'origine de ce drame, la procureure de Marseille a précisé que les enquêteurs travaillent toujours "sur l'hypothèse d'une explosion au gaz." Mais aucune conclusion n'a cependant encore pu encore être tirée sur la cause de la violente explosion qui a soufflé l'immeuble du 17 rue Tivoli dimanche à 00 h 46.
Seuls les appartements du rez-de-chaussée et du 1er étage étaient équipés au gaz, selon les enquêteurs. Les deuxième et troisième étages avaient eux été "neutralisés au niveau du gaz", a précisé Mme Laurens, en expliquant que la cuisinière au gaz de Mme Vaccaro avait été récemment changée pour une cuisinière électrique.
La magistrate a précisé que le compteur de gaz de Mme Vaccaro avait été retrouvé et transmis à GRDF afin de vérifier une éventuelle "consommation anormale dans les 24 heures précédent l'explosion."
(avec AFP)