Immeubles effondrés à Marseille : pourquoi l'hypothèse d'une explosion liée au gaz est la plus probable

Une énorme explosion, comme une bombe. Depuis l'écroulement du numéro 17 de la rue Tivoli, le gaz de ville est la première cause d'explosion envisagée. Un expert judiciaire nous en parle.

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"Une fois que le gaz entre en phase d'explosivité, une étincelle, une flamme, de l'électricité statique... suffisent à provoquer une explosion", explique à France 3 Provence-Alpes Joël Hovsepian, expert du gaz.

Dans la nuit du 8 au 9 avril, l'immeuble du numéro 17 de la rue Tivoli, à Marseille, s'est effondré. Quatre étages réduits en une montagne de gravats, en quelques secondes. A 15 heures lundi 10 avril, quatre corps avaient été découverts sans vie, et quatre habitants étaient encore recherchés dans les décombres par les marins-pompiers. Une fuite de gaz pourrait être la cause de cet effondrement, après une déflagration entendue dans tout Marseille. La procureure de la République l'a évoqué dimanche 9 avril en fin d'après-midi lors de sa conférence de presse. Les marins-pompiers de Marseille, mobilisés sur les lieux du drame, l'envisagent aussi.

"Pour qu'un immeuble s'effondre, il faut un problème structurel. Sinon, il n'y a pas 36 possibilités, et le gaz est la première à envisager." Joël Hovesepian est investigateur pour les sapeurs-pompiers, expert judiciaire en incendie-explosion, et dirige un bureau d'études en prévention incendie. Un expert du gaz, donc.

Il insiste sur le fait qu'il n'est pas allé sur les lieux du drame à Marseille et n'intervient pas sur ce dossier. "D'une manière générale, on n'est jamais sûr d'une cause, il faut rester humble." 

Selon ce spécialiste, la distribution, c'est-à-dire les canalisations, est rarement à mettre en cause dans ce genre d'accident. Ce sont en revanche les équipements à l'intérieur des domiciles qui peuvent présenter des risques. Des robinets ou des boutons de commande de gaz mal fermés, des équipements poreux... et le débit de gaz augmente. 

"Selon la taille de la fuite, le débit du gaz, la vitesse de sa diffusion et la superficie du logement, la concentration de gaz se forme", explique l'expert. Le gaz entre alors en phase d'explosivité, avec les conséquences que l'on devine. 

Une scène d'incendie très abîmée

Rue Tivoli, "entre le feu et l'eau utilisée pour éteindre l'incendie, les indices seront difficiles à trouver", déduit l'expert. Connaître la cause est indispensable pour les proches des victimes, important pour tous les Marseillais. "Connaître la cause, c'est établir une échelle de responsabilités. C'est un retour d'expérience pour faire progresser la prévention", analyse-t-il.  

Une fuite de gaz peut-être considérée comme un risque domestique, à l'image du monoxyde de carbone ou du risque électrique. Fermer le robinet du gaz quand on part quelques jours, changer les flexibles entre le robinet du gaz et les appareils ménagers, entretenir la chaudière à gaz... Une telle explosion est assez rare mais la prévention est insuffisante.

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