Aux côtés de plusieurs ministres, la première dame, en visite à Marseille, a inauguré une nouvelle unité, destinée à prendre en charge les mineurs victimes de violences intrafamiliales, à l'hôpital de la Timone.
"Vous imaginez toutes les épreuves que vous lui évitez. C'est un enfant qui a tout vécu. Et on lui en redemande. Grâce à vous, ce moment va être plus bref et unique", a salué Brigitte Macron, ce vendredi 9 septembre, devant les professionnels de santé de l'hôpital de la Timone.
Aux côtés de la première dame, Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention et Charlotte Caubel, secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance, étaient à Marseille pour inaugurer un nouveau service, destiné aux mineurs victimes de violences, de maltraitances ou de négligences.
Cette nouvelle unité, dite "Unité d'accueil pédiatrique Enfance en danger" (UAPED), doit permettre d'améliorer la prise en charge des victimes mineures. Installée au sein de l'hôpital de la Timone, elle regroupe des professionnels de plusieurs disciplines, du médical au judiciaire : pédiatre, chirurgien pédiatre, médecin légiste, assistant social, psychologue, puéricultrice, représentant des forces de l'ordre et de l'autorité judiciaire.
Simplifier le parcours des enfants victimes
L'objectif : simplifier le parcours des enfants victimes, qui doivent bien souvent s'adresser à une multiplicité de professionnels. La prise en charge se veut "coordonnée", "sans rupture", afin d'améliorer le recueil de cette parole.
Jusqu'à présent, "les auditions avaient lieu essentiellement dans les locaux de la police. Celles qui se déroulaient à l'intérieur de l'hôpital étaient réservées à quelques enfants, dans l'incapacité de se déplacer, à cause d'importantes lésions", explique le Pr Chabrol, cheffe de service pédiatrie à l'hôpital de la Timone.
Dans cette nouvelle unité, "nous pourrons établir une évaluation globale de l'état de santé de l'enfant et de son histoire. Nous pourrons également rendre aux services de justice les résultats de nos évaluations", poursuit-elle.
La deuxième unité à ouvrir en Paca
"Ces unités ont été initialement pensées et développées par l’association La Voix de l’Enfant. Celles-ci ont pour objet d’offrir, dans un lieu unique et adapté, avec du personnel formé, un accueil, une audition par les services d’enquête et une prise en charge globale (judiciaire, médicale et médico-légale) du mineur victime", précise l'Assistance Publique Hôpitaux de Marseille (AP-HM).
La mise en place de cette unité s'inscrit dans le cadre du plan interministériel 2020-2022 de lutte contre les violences faites aux enfants, dont l'un des objectifs est de développer ce type de structures en France.
Une UAPED avait déjà ouvert ses portes, au printemps, dans le Var, au centre Hospitalier de la Dracénie, à Draguignan : la première à s'installer en région Paca.
Selon l'association "La Voix de l'Enfant", plus de 70 structures de ce type seraient déjà ouvertes sur le territoire français.