Le maire de Marseille présentait lundi ses vœux à la presse. Cérémonie dans un contexte tendu marqué par le drame de la rue d’Aubagne et le débat politique toujours très vif. Jean-Claude Gaudin tente de faire face et aborde les prochaines élections municipales.
Il s’est montré parfois détendu, puis crispé. Souriant puis plus agacé. Jean-Claude Gaudin maire Les Républicains de Marseille présentait ses traditionnels vœux à la presse, lundi 21 janvier.
Un discours très attendu tant les derniers mois ont été chargés d’un point de vue politique et marqués par le drame survenu rue d’Aubagne, le 5 novembre dernier quand deux immeubles se sont effondrés causant la mort de huit personnes.
Le sujet du logement insalubre dans la ville et les conséquences de l’effondrement des immeubles se sont d’ailleurs invités dès les premiers mots de l’élu qui a "tenu à rendre hommage à toutes ces victimes ainsi qu’à leur familles. Je l’ai dit, je vous le redis aujourd’hui, le seul véritable hommage à la mémoire des victimes consiste à agir de toutes ses forces pour que pareil drame ne se reproduise plus".
Jean-Claude Gaudin avait une autre idée en tête face aux micros et caméras, nombreux pour l'occasion. Celle de ne surtout pas donner l’impression d’un maire sur le départ. Non, à en croire le principal intéressé ces vœux à la presse ne sont pas les derniers de l’ère Gaudin.
"L’heure n’est donc pas au bilan de mon mandat. Il s’achèvera dans un peu plus d’un an, je vous le rappelle, je tiens à aller au bout, même si cela déplaît à certains, pour relever les multiples défis qui se présentent à nous et honorer la confiance de mes électeurs. Quel maire oserait quitter ses administrés alors que la situation requiert qu’il fédère les efforts ?" A bon entendeur…
Jean-Claude Gaudin a été affecté par le drame de la rue d'Aubagne. Il l'a rappelé lui-même, à plusieures reprises, blessé également par les attaques qui s'en sont suivies, même si sur ce point il a le cuire tanné.
Il n'empêche, face à la presse présente, Jean-Claude Gaudin lance une salve, le regard malicieux. "Un maire doit avant tout gérer ces situations de peine, de tristesse de chagrin, de désarroi. Il doit aussi repousser les commentaires désobligeants et les stigmatisations maladroites, les accusations indignes et cruelles injustices pour poursuivre les missions pour lesquelles il a été élu." La réplique ne laissera sans doute pas grand monde insensible dans le paysage politique local.
Sa succession? Gaudin reste en observateur
La campagne pour la succession du maire de Marseille fait rage. Au sein même de sa famille politique les appétits s’aiguisent et quand Bruno Gillesse déclare candidat, car"il n’y a qu’un seul candidat déclaré", se presse de rappeler Jean-Claude Gaudin, Martine Vassal réplique quelques jours plus tard en expliquant qu’elle ne "s’interdit rien"."Il y a la proximité des élections et dans la deuxième ville de France il y a des ambitions. Il y aura une liste de Mélenchon, la conduira-t-il ou pas ? Vous lui poserez la question, je n’ai pas la réponse", poursuit l’édile avant de conclure au sujet de sa famille politique.
"Il y aura une liste de la droite républicaine et du centre. Nous avons un an pour nous déterminer. Pour l’instant il n’y a qu’un seul candidat mais il se pourrait qu’il y en ait d’autres". C’est effectivement l’impression très nette que donne les derniers atermoiements.
"La grève perlée, ça suffit!"
Le maire est également revenu sur la grève qui touche une bonne partie des cantines scolaires de Marseille, au cours de ses voeux à la presse.Gaudin : "La grève perlée, ça suffit"
Le maire est également revenu sur la grève qui touche une bonne partie des cantines scolaires de Marseille, au cours de ses voeux à la presse.<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bQryPPQtk_Q" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>