"Les jeunes pousses" une ancienne maison médicale était occupée depuis l'été par des militants libertaires et des migrants. Pour accélérer la procédure d'expulsion, le maire de la ville Arnaud Murgia avait pris lundi 11 décembre un arrêté de péril imminent.
Ils avaient 36 heures pour quitter les lieux. A la suite d'un arrêté de péril pris par le maire de Briançon, Arnaud Murgia, les occupants du bâtiment "les jeunes pousses" ont été évacués par les forces de l'ordre mercredi 13 décembre au matin.
"L'obligation légale de protéger nos enfants"
Une cinquantaine de personnes occupaient encore les lieux. Les gendarmes ont prodédé à l'évacuation vers six heures du matin.
Sur les réseaux sociaux, Arnaud Murgia se félicite de l'opération. "[Les jeunes pousses est] mitoyen d'une école primaire, nous avions l'obligation légale de protéger nos enfants."
Je remercie le @Prefet05 et tout particulièrement @GDarmanin qui ont fait évacuer le squat anarchiste des Jeunes Pousses @VilleBriancon suite à mon arrêté municipal. Mitoyen d’une école primaire, nous avions l’obligation morale de protéger nos enfants. Force reste à la Loi. pic.twitter.com/IQKVPW6nmk
— Arnaud Murgia (@ArnaudMurgia) December 13, 2023
Les propriétaires des lieux ont pu récupérer leur bien. "Il y a des affaires, des saletés partout, tout est arraché, le bâtiment est tagué partout ... Qu'est-ce qu'on va en faire ?", questionne Fadel Faraj. Son cabinet de pneumologue est installé dans le bâtiment.
Seul point de chute des migrants
Les jeunes pousses est un ancien centre de soins médicaux pour enfants fermé depuis 2021, il a été investi par un groupe de militants début août 2023. Leur objectif : en faire un lieu de vie de long terme et accueillir les dizaines de migrants qui arrivent chaque semaine à Briançon.
Depuis plusieurs années, le col de Montgenèvre tout proche est en effet le principal point de passage des clandestins entre l'Italie et la France. Après la fermeture du lieu d'accueil tenu par l'association "Tous migrants", le squat baptisé "le Pado", était devenu leur seul point de chute.
Les propriétaires des murs avaient porté plainte et une procédure judiciaire pour l'expulsion des squatteurs étaient en cours.
Mais les tensions autour du lieu se sont exacerbées au fil des mois. Des parents d'élève d'une école proche se sont plainte de nuisances selon nos confrères de BFM d'Ici. Ce qui a poussé le maire à signer un arrêté de "péril grave et imminent", constatant des dangers pour les habitants des lieux.