La riziculture camarguaise retrouve le sourire

Après 3 ans de réclamation, les riziculteurs français ont été entendus par l'Etat : "l'aide couplée riz", une aide spécifique qui avait été suspendue, sera à nouveau versée en 2017

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La riziculture Camarguaise est réputée peut rentable tant les frais de mise en oeuvre (inondation des parcelles en eau douce puisée dans le Rhône) sont coûteux. Le secteur subsiste donc uniquement grâce aux aides, qui peuvent représenter jusqu'à la moitié des chiffres d'affaire. Mais depuis plusieurs années les riziculteurs camarguais ont vu leurs subvention fondre comme neige au soleil. En 2014, la nouvelle réforme de la PAC avait poussé le ministère français de l'agriculture à faire des choix drastiques et entraîné une baisse  de 30 %.des subventions fournies aux riziculteurs. Les producteurs camarguais ne percevant plus "l'aide couplée" sont passés en moyenne de 800 euros d'aides par hectare à 560 euros. 

Cette dernière baisse des subventions a ainsi poussé peu à peu les riziculteurs vers d'autres productions, transformant 6 des 20 000 hectares de rizières en champs de patates, tomates ou colza... Faute de production suffisante, le secteur menaçait même de disparaître purement et simplement. Depuis plusieurs années, le syndicat des riziculteurs de France et filière (SRFF), qui regroupe la quasi-totalité des 230 riziculteurs camarguais, lance de nombreux cris d'alarme, et dénonce notamment la situation des riziculteurs italiens ou espagnols qui, eux, n'ont jamais perdu cette fameuse "aide couplée"...

©France 3 Provence Alpes

La décision d'allouer à nouveau cette aide spécifique au secteur a été portée par une mobilisation de tous les acteurs, notamment politiques, toutes tendances confondues, les fédérations agricoles, la Chambre d'Agriculture, les chambres consulaires et le Parc Régional de Camargue.
Pour les riziculteurs qui ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin, le combat va désormais porter sur la compétitivité de l'agricuture méridionale, l'harmonisation européenne des règles phytosanitaires, sociales et économiques et la simplification administrative... du grain à moudre en perspective !
Aide couplée : késako ?
Une aide couplée consiste à aider spécifiquement une exploitation agricole lorsqu’elle génère un certain produit. Si une exploitation agricole génère plusieurs produits elle peut bénéficier de plusieurs aides couplées.
Des aides couplées peuvent être accordées à tout secteur « en difficulté économique », à condition d’être dans la liste prévue par le texte communautaire.
Ces aides couplées peuvent être octroyées dans la limite maximum de 13% de l’enveloppe des aides directes (1% représente 75 M€ accordées à la ferme France). Une possibilité d’octroyer 2% supplémentaires pour la production de protéines végétales a été obtenue dans le cadre des négociations européennes, ce qui porte à 15% le taux maximum d’aides couplées.
La France utilise les aides couplées au maximum des possibilités offertes par le texte communautaire, car c’est un outil déterminant pour l’orientation des productions. A partir de 2015, ces aides représenteront 15%de l’enveloppe totale du 1er pilier, contre 10% précédemment.
Les aides couplées sont très majoritairement dédiées à l’élevage (1 053 M€ par an consacrés à l’élevage sur un total d’aides couplées de 1 133 M€) :

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