Méditerranée : les anneaux de corail du Cap Corse, nouvelle expédition sous-marine pour Laurent Ballesta

Le plongeur français de l’extrême Laurent Ballesta et son équipe vont rester pendant 20 jours sous l’eau à 120 m de profondeur dans le Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate. Objectif : comprendre l’origine et la formation des anneaux de corail.

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Habitué à repousser les défis sous-marins, Laurent Ballesta se jette à l’eau pour une nouvelle aventure.

Il va rester sous la surface du 1er au 20 juillet 2021 à 12 miles dans la zone Nord, Nord-est du Cap Corse. Comme un poisson dans l’eau, il séjournera à 120 m de profondeur.

Gombesa 6, est la sixième expédition du plongeur et biologiste montpelliérain. Cette fois l’objectif est d’observer les 1 000 anneaux de corail, c’est la première fois que des études sont réalisées d’aussi près sur ce sujet.

Ces étranges formations font 30 mètres de diamètres et sont parfaitement circulaires. Ces anneaux ressemblent à des atolls coralligènes. L’équipe de chercheurs dirigée par Laurent Ballesta souhaite percer le mystère de leur origine et de leur formation. Ils ont prévu de réaliser une quinzaine de protocoles scientifiques.

En 2011, l’Institut français pour l’exploitation de la mer (IFREMER) et (l’Université de Corte (Haute-Corse) ont découvert ces mystérieux anneaux de corail à l’occasion d’une campagne de cartographie.

En 2020, les plongeurs de Gombesa, sont les premiers à se rendre sur site pour étudier et analyser les récifs coralligènes. 

Cette excursion sous-marine est un défi sportif et correspond aussi à des enjeux écologiques.

L’équipe de spécialiste va vivre en confinement extrême durant trois semaines dans des eaux profondes.

Des conditions de vie extrême

Dans ce voyage hors du commun, Laurent Ballesta est accompagné de trois aquanautes : Antonin Guilbert, Thibault Rauby et Roberto Rinaldi. Après un an de préparation, les quatre experts sont prêts pour cette opération d’envergure.

La station Bathyale est leur lieu de vie sous l’eau, composé à 90 % d’hélium et à 6 % d’oxygène. C’est un module pressurisé adapté à l’expédition pour maintenir la pression des grandes profondeurs. Pour avoir une idée de ces conditions de vie, la pression atmosphérique est 13 fois supérieure à la normale.

La période de décompression aura lieu à la fin de l’expédition, lors des deux derniers jours, l’équipe sera enfermée.

La station bathyale est installée sur une barge tractée de l’INPPP par le Pionnier de la Marine Nationale. Contrairement à un remorqueur classique, celui-ci va permettre de maintenir la barge dans une position dynamique sans avoir à jeter les ancres, assurant ainsi un gain de temps, d’efficacité et de sûreté.

Toute jaune de l’extérieur, la station fait 10m², elle est divisée en trois parties : un module de vie de 5m² avec deux lits superposés, un module vestiaire et un module de transition de 3m², appelé « tourelle de plongée » pour accéder aux fonds marins.

Un système d’ascenseur est mis au point pour faire descendre les aquanautes à l’extérieur, ils vont réaliser des plongées entre 115 et 140 m de profondeurs.

Une expédition bien encadrée

Andromède océanologie coordonne toutes les opérations Gombesa dont celle-ci.

L’Institut National de la Plongée Professionnelle, basée à la Pointe Rouge à Marseille est en charge de la partie technique de cette expédition. Sur terre, une vingtaine de personnes s’occupent de cette gestion complexe : traiter les données recueillies, surveiller les conditions météo etc.

Le recordman du monde de plongée en saturation Théo Mavrostomos a préparé la barge tractée, un transport indispensable dans cette aventure.

Il pilote l’opération en mer, comme c’était le cas pour la précédente mission sous-marine  Gombessa 5 en 2019. Elle a donné lieu à un fabuleux documentaire intitulé « planète Méditerranée ».

Après les images époustouflantes de ses anciennes expéditions, le photographe naturaliste Laurent Ballesta aura a cœur de nous faire partager la beauté sous-marine de la Méditerranée à travers des clichés uniques.

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