Marseille : 14 supporters de l'OM en comparution immédiate, on fait le point sur les violences à la Commanderie

Des supporters marseillais accusés d'avoir participé aux violents incidents de samedi à La Commanderie doivent être jugés en comparution immédiate lundi après-midi à Marseille, a-t-on appris auprès du parquet.

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Tous majeurs, ils sont poursuivis pour la plupart d’entre eux pour des faits de violences, de jets de projectiles divers ou de dégradations de biens. Certains sont jugés pour avoir dégarder un véhicule de police et les locaux du centre d'entrainement de l'OM. 

Pour ces faits, ils encourent des peines de un à cinq ans de prison, 15.000 à 75.000 euros d'amende et des interdictions de stade.

L'affaire pourrait faire l’objet d’un renvoi afin d'éviter de rajouter de la tension et de nouveaux débordements alors que le club phocéen se déplace à Lens avant de recevoir Paris.

Le parquet précise que l'enquête se poursuit pour identifier tous les protagonistes et notamment les donneurs d’ordre

25 interpellations dans le week-end

Dix-huit personnes avaient passé la nuit de samedi à dimanche en garde à vue suite aux dégradations et aux violences commises dans l'après-midi au centre d'entrainement de l'OM à La Commanderie. Quatorze d'entre elles avaient donc vu leur garde à vue prolongée dimanche soir.

La police avait interpellé 25 personnes dans la soirée parmi les supporters. Sept policiers ont été légèrement blessés, et trois véhicules des forces de l'ordre ont été dégradés dans ces incidents qui ont entraîné le report du match OM-Rennes initialement prévu samedi à 21H00.

Un "déchaînement de violence injustifiable" pour l'OM

Dans un communiqué publié samedi soir, l'OM a dénoncé un "déchaînement de violence injustifiable". Le club compte déposer plainte après la dégradation de son centre d'entraînement notamment, où "des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés". Cinq arbres ont aussi été brûlés.

Selon l'OM, les dégradations dans les bâtiments s'élèvent à "plusieurs centaines de milliers d'euros".

"C'est la sidération pour nous tous, salariés, staff, joueurs. On ne s'attendait pas à voir toute cette horde sauvage arriver et tout détruire. Je crois qu'on a aussi évité le pire. Ce que j'ai vu fait peur, très peur. Un drame aurait pu se produire", a déclaré dans la soirée le président du club marseillais Jacques-Henri Eyraud, interrogé sur Canal +.

Jacques-Henri Eyraud stigmatise la colère des supporters

René Malleville, supporter emblématique du club phocéen, a qualifié "d'inacceptables" ces violences, en expliquant toutefois comprendre le ras-le-bol des supporters.

"Je veux bien que l'on condamne les violences qui se sont passées samedi, mais est-ce que l'on cherche à savoir les causes de ces violences ?", a-t-il interrogé lundi matin sur RMC, en s'en prenant au président du club marseillais.

Le président de l'OM est la principale cible de la colère des supporters, qui monte depuis des semaines et qui s'était déjà manifestée dans la matinée avec un déploiement massif de banderoles contestataires partout en ville.

En début d'après-midi, rassemblés derrière une immense banderole "Cassez Vous" et portant des drapeaux "Dirigeants Dehors", quelque 300 supporters se sont massés devant les grilles du centre d'entraînement de La Commanderie et ont immédiatement allumé pétards, feux d'artifice et fumigènes.

Ils en ont lancé un grand nombre au-delà des murs d'enceinte et trois arbres plantés juste à l'entrée du centre ont fini calcinés. En passant par le côté droit du site, par des champs appartenant à une communauté religieuse, une partie de ces supporters sont ensuite entrés dans l'enceinte du centre "y compris dans le bâtiment du groupe professionnel", selon l'OM.

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