À partir de ce mardi, c'est reparti pour l'école à la maison, entre télétravail, problème de garde et confinement...Le casse-tête des parents ne fait que "recommencer", même si chacun profite encore un peu de liberté en ce lundi férié.
Après avoir repoussé l'échéance de nombreux mois, l'exécutif s'est résolu finalement à fermer les écoles et à confiner le pays.
Une décision paradoxale puisque plusieurs études et de nombreux scientifiques indiquent qu'il n'y a pas de lien entre contaminations et établissements scolaires et que les enfants sont très peu vecteurs.
Le chef de l'Etat a pris la parole pour annoncer cette nouvelle, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les parents et les mères de famille en particulier ont bien compris ce que cela signifiait.
Bis repetita pour le casse-tête : école à la maison et télétravail
"C'est la panique, ma direction m'assure que je ne peux pas télétravailler et que je dois continuer l'accueil au public. Elle m'indique que ma fille sera accueillie comme les enfants de soignants, car nous ne pouvons pas fermer. Mais je l'ai su vendredi à 18h, donc je n'ai pas pu inscrire ma fille à l'école, je ne sais pas s'ils vont me la prendre et encore moins où elle va aller, puisque son établissement est fermé et qu'elle va être redirigée vers un établissement d'accueil", s'angoisse Julie, fonctionnaire et mère d'une petite fille de sept ans.
D'autres ont tellement essuyé les plâtres du premier confinement qu'ils ont décidé de s'organiser par eux-mêmes, comme Virginie, mère de quatre enfants et infirmière en unité Covid.
"Mes enfants peuvent être accueillis en établissement scolaire, mais c'est de la garderie, donc la continuité pédagogique n'est pas du tout assurée, et je dois ensuite faire faire les devoirs, en plus de mes gardes de jour et de nuit. On fait des horaires de folie, et on n'est pas du tout aidé. Mon plus jeune fils restait des heures devant ses cahiers sans personne à qui demander de l'aide. C'était un prof de sport qui le gardait et n'avait pas les compétences pour l'aider. Il a perdu son temps", s'agace Virginie.
Des cours avec professeurs en visio ou par mail
Forte de cette expérience, Virginie a décidé de faire appel à des professionnels. Par une association de cours à domicile, elle va faire venir des professeurs, trois heures par jour, pour aider son plus jeune fils à faire ses devoirs et suivre les cours proposés par les professeurs en visio ou par mail.
"Oui, cela a un coût, mais c'est le coût de la tranquillité, et puis cette fois a priori on ne part que pour quelques jours de cours avant les vacances", explique Virgine.
Même si pour elle, la situation sanitaire est assez grave et le prolongement du confinement ne fait aucun doute.
Certaines mamans gardent un goût amer du confinement de mars dernier, comme Clotilde, salariée dans une entreprise de produits d'hygiène et d'entretien. Elle avait dû gérer les devoirs à la maison de sa fille en CM2 et de son fils en CE1. Il y en avait beaucoup chaque jour et elle devait en même temps assurer en télétravail auprès de sa clientèle.
Eviter les erreurs du premier confinement
"Je vais attendre de voir comment le collège va s'organiser pour les cours de 6ème, pour savoir comment je vais m'organiser, pour le moment c'est la grande inconnue", avoue cette mère de famille qui ne pourra pas compter sur son conjoint travaillant dans le BTP et qui ne peut pas recourir au télétravail, lui.
"Cette année, mon fils est en CE2, et ma fille en 6ème, ils commencent à pouvoir être autonomes, et je vais voir si je peux jongler en télétravail et en présentiel, au moins en demi-journée", détaille Clotilde, qui avoue ne pas vouloir revivre la même expérience que l'an dernier.
Adeline, est assistante comptable et mère de deux enfants de six et quatre ans. Ce confinement tombe mal, puisque dans le cabinet pour lequel elle travaille, c'est la période de bouclage niveau fiscalité, donc une période compliquée.
"Je vais devoir partager mon temps entre le présentiel et le télétravail et l'école à la maison et ça va être très compliqué", reconnaît cette mère de famille.
Ne pas se mettre la pression
"Les jours où je serai au bureau, c'est ma mère qui va les garder, elle a moins de 65 ans, elle n'est pas vaccinée et diabétique", se désespère Adeline.
Mais elle n'a pas le choix. Une situation pas évidente, puisque son "conjoint est auto-entrepreneur, il ne peut pas s'arrêter, il va falloir jongler entre le travail et l'école, comme l'an dernier".
Mais avec l'expérience de l'an dernier, cette mère de famille a décidé de prendre du recul avec l'école à la maison.
"On a décidé de ne pas se mettre la pression niveau cours, et on va étaler les devoirs sur la durée des vacances. Tant pis si on ne respecte pas les délais. On va faire de notre mieux", explique Adeline.
Même s'il ne reste que trois jours d'école avant les vacances, cette continuité pédagogique inquiète les parents.