Depuis le 29 octobre 2021, les urgences non vitales n’étaient plus assurées en soirée au centre hospitalier de Draguignan, et fermaient entre 20h30 et 8h30. Sa directrice a annoncé ce jeudi 7 janvier leur réouverture les vendredis et samedis soirs, ainsi que les veilles de jours fériés.
C’est la fin d’une forme de désert médical nocturne, celui des urgences non vitales, qui s’était installé en Dracénie depuis le 29 octobre dernier.
Leur réouverture partielle a été confirmée hier, par la directrice de l’établissement hospitalier, Caroline Chassin. C’est lors d’un comité technique d'établissement, ce jeudi 7 avril vers 15h30, que la nouvelle a été officialisée.
"Nous avons été conviés à ce CTE exceptionnel, et donc cela va être une ouverture partielle, tous les week-ends, les nuits de vendredi et de samedi, et après ce serait la veille des jours fériés, ce qui permettra à la population d’avoir une plage horaire un peu plus grande." se réjouit le secrétaire du syndicat Sud Santé, Christian Froment.
Il y a un avancement, ça va dans le bon sens, nous sommes contents.
Christian Froment, secrétaire du syndicat Sud Santé à Draguignan
Un travail d'équipe
C'est le manque de soignants et de médecins qui avait conduit l'agglomération dracénoise et ses 110.000 habitants à se passer de ses urgences non vitales.
Avec seulement 6 médecins urgentistes disponibles sur les 18 nécessaires à l'époque, le centre hospitalier avait dû renoncer à laisser ouvertes ses urgences la nuit, même pendant les fêtes de fin d'année.
"Ils ont recruté des médecins, disons qu’il n’y en n’a pas encore assez, des réunions ont été effectuées entre les médecins urgentistes, les agents, les cadres, et ils ont vu que c’était possible. Pour l’instant ils ont le personnel, mais il ne faut pas qu’il y ait une anicroche et que malheureusement un médecin ou quelqu’un tombe malade." explique Christian Froment.
Du côté du maire de la commune, Richard Strambio, qui est également président du conseil de surveillance du centre hospitalier de la Dracénie, salue les efforts collectifs menés de concert autour de ce dossier : "La communauté médicale, la directrice [du centre hospitalier, ndlr], toute l’administration, et je dirais même la solidarité du groupement hospitalier du territoire, ont travaillé, on a réussi à recruter des urgentistes, pas suffisamment bien sûr, vu la détérioration terrible depuis des années du monde médical et paramédical."
Cette ouverture les vendredis soirs et samedis soir, c’est déjà bien, j’espère qu’à plus ou moins court terme nous pourrons rouvrir définitivement. Ce n’est pas une question de manque de volonté, c’est une question de démographie médicale.
Richard Strambio, maire de Draguignan
Il n'oublie pas de souligner les efforts des soldats du feu qui ont assumé, comme le SMUR, cet intérim médical pour suppléer les services hospitaliers : "cela rassure nos populations, et nos pompiers, puisque ce sont eux qui s’occupaient des urgences pour amener des patients jusqu’à Saint-Raphaël notamment, et plus loin. J’ai accueilli la nouvelle avec beaucoup de plaisir, maintenant il faut mieux faire, dans la mesure de nos possibilités bien sûr."
Les services hospitaliers et les institutions travaillent à un retour à la normale pour ouvrir les urgences chaque nuit, mais aucune date n'est pour le moment annoncée.