Dans une interview diffusée par la BBC, le maire de Mazan, Louis Bonnet ,a tenu des propos semblant relativiser la souffrance de Gisèle Pelicot en indiquant notamment que "personne n'est mort". Après un buzz sur les réseaux sociaux, l'édile du village déclare regretter ses dires.
Depuis le début du procès de Dominique Pelicot et des 51 coaccusés, le petit village de Mazan est sous le feu des projecteurs. Des journalistes de la BCC ont notamment interrogé Louis Bonnet, maire divers droite de la commune, qui a tenu ces propos au sujet du procès : "Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte. Ce sera difficile pour la famille, mais ils pourront se reconstruire. Après tout, personne n’est mort", a-t-il déclaré.
"Après tout, personne n'est mort".
— Sleeping Giants FR (@slpng_giants_fr) September 17, 2024
Voici comment le maire de #Mazan fait percevoir cette affaire à la BBC.
Dégoût
Culture de viol#AllMen pic.twitter.com/OHzkM5bbyM
Cette déclaration, qui semble minorer la gravité des faits, a provoqué l'indignation sur les réseaux sociaux. "Si la culture du viol pouvait parler, elle prendrait la voix du maire de Mazan", a réagi la Fondation des Femmes sur X (ex-Twitter), partageant une pétition pour une loi intégrale contre les violences sexuelles.
Si la culture du viol pouvait parler, elle prendrait la voix du maire de #Mazan.
— Fondation des Femmes (@Fondationfemmes) September 18, 2024
Faisons entendre nos voix pour toutes les victimes en signant la pétition pour une loi intégrale contre les violences sexuelles : https://t.co/St7hg51RrD https://t.co/0MRMJjkh35
"J'ai été pris de court"
Contacté par France 3 Provence-Alpes, le maire déclare regretter ses propos : "Je regrette et je comprends que cela ait pu choquer". L'édile du village déclare également avoir été acculé par le contexte de l'omniprésence médiatique à Mazan depuis le début du procès : "Ils sont venus dans la mairie, il y avait énormément de personnes autour de moi, j'ai été pris de court et dit des choses maladroites".
Depuis le début du procès, les déclarations des différents acteurs mettent en lumière la prégnance de la culture du viol. Les propos de Guillaume de Palma, l’avocat de l’un des coaccusés du procès, qui avait déclaré "Il y a viol et viol et, sans intention de le commettre, il n’y a pas viol" avait également déclenché un tollé.