Forte émotion à Avignon après la mort d'un policier tué au cours d'un contrôle anti-drogue

La mort d'un policier tué par un dealer dans le centre-ville d'Avignon, mercredi, suscite une vive émotion parmi les habitants du quartier. Certains sont venus se recueillir ce matin sur le lieu du drame. Entre tristesse et colère. 

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Des habitants sont venus déposer des fleurs et des bougies rue Râteau, à l'endroit où a eu lieu le drame, dans le centre historique d'Avignon. Des barrières isolent désormais la scène de crime. Au sol, dessinée à la craie, la silhouette du policier tué mercredi au cours d'un contrôle anti-drogue.

Eric, 36 ans, était pacsé et père de deux fillettes.

"Ça me fait peine, quand je vois une dame qui reste seule avec deux petits de 5 et 7 ans, je pleure... je suis grand-mère, mon gendre est gendarme, confie Nicole, qui a suivi les nouvelles jusque-tard dans la nuit pour savoir si le coupable en fuite avait été interpellé. Je ne comprends pas qu'on tue pour de la drogue, j'espère qu'il sera attrapé".

"J'ai pas de mots, lâche Frédéric, venu lui aussi pour participer à cet hommage des anonymes. Il n'en revient pas que cela se passe dans sa ville, même s'il reconnaît qu'il y a bien des "petits problèmes mais... tuer un policier par balles, en plein après-midi, à six heures et demi, c'est traumatisant". 

Les points de vente de drogue, les riverains les connaissent bien. Les jeunes font leurs petits trafics au vu et au su de tous. Impunément. 

 "Ça fait des années que ça dure, il y a eu des lettres et des pétitions et on nous dit toujours qu'on ne peut rien faire, qu'il faut les prendre en flagrant délit", raconte un habitant du quartier, en colère de ne pas être entendu. Il exprime un sentiment largement partagé. 

Recueillement et colère   

"Maintenant on en a assez, les gens, ils ont peur, on ne peut pas rester comme ça", s'exaspère un autre qui attend plus de fermeté des pouvoirs publics.

Le point de vente où le policier est tombé est "récurrent" reconnaît la maire de la ville, extrêmement choquée de ce nouveau cap franchi dans la violence envers les forces de l'ordre. Cécile Helle a exprimé sa solidarité avec la "famille" de la victime et de "tous ses collègues".

"Je pense que dans les prochains jours il y aura une cérémonie", a indiqué l'élue socialiste, insistant sur la nécessité d'un "moment de recueillement" et de "communion" pour rappeler l'attachement de la population "à la République et à la sécurité et à ceux et celles qui (l') incarnent".

L'auteur des coups de feu est toujours en fuite. Environ 80 enquêteurs sont mobilisés sur cette enquête.

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