La majeure partie du département de Vaucluse a été placée en alerte ou alerte renforcée à la sécheresse.
La majeure partie du département de Vaucluse a été placée en alerte ou alerte renforcée à la sécheresse, a annoncé mardi 16 mai la préfecture, en raison des "conditions hydrologiques qui continuent à se dégrader", parmi les pires depuis 150 ans.
Mi-avril, plusieurs bassins du département avaient déjà été placés en "alerte". Mais la pluviométrie est restée "largement déficitaire" et "depuis le début de l'année, le déficit pluviométrique cumulé atteint maintenant près de 80 %, faisant de cette période une des trois périodes les plus sèches observées depuis 1871 sur la région d'Avignon", a souligné la préfète dans un communiqué.
"L'humidité des sols atteint ce début mai des records de sécheresse (et) on observe également une baisse rapide des niveaux des nappes et des débits des cours d'eau sur certains bassins", même si "aucun problème sur la desserte de la population en eau potable n'a été signalé", poursuit la représentante de l'Etat dans le département.
En conséquence, les bassins des Sorgues, du Sud-Luberon, du Calavon-amont et de la Nesque ont été placés en vigilance renforcée et ceux du Calavon-médian et du Sud-ouest du Mont-Ventoux en alerte, a indiqué la préfète.
Avec les préfectures des départements voisins de la Drôme et des Hautes-Alpes, le bassin du Lez provençal-Lauzon a été placé en alerte renforcée et ceux de l'Ouvèze Provençale et de l'Aeygues en alerte, ajoute le communiqué.
Une réduction de 40 % des prélèvements d'eau
Le placement en alerte renforcée implique notamment la réduction de 40 % (20 % en alerte) des prélèvements d'eau, quel que soit l'usage, ou encore l'interdiction d'irriguer de 9 h à 19 h, sauf exceptions, celle d'arroser pelouses et massifs fleuris, de laver les véhicules hors stations professionnelles ou de remplir les piscines et spas privés ainsi que d'alimenter les fontaines publiques et privées en circuit ouvert.
"En cas d'aggravation de la situation, (...) des mesures de restriction et de limitation des usages de l'eau plus sévères pourraient être engagées", a encore souligné la préfecture en rappelant que les mairies peuvent de leur côté également adopter des mesures plus contraignantes "adaptées à la situation locale (...) sur le fondement de la salubrité et de la sécurité."
A l'approche de l'été, la France fait à nouveau face à une menace de sécheresse historique, ces phénomènes étant appelés à devenir plus fréquents et sévères en raison du réchauffement climatique selon les scientifiques. Plusieurs départements, notamment dans la moitié sud du pays, ont déjà imposé des restrictions d'utilisation de l'eau.
(avec AFP)