Depuis le 19 mai et jusqu'au 3 septembre se tient au musée des Beaux-Arts une exposition incontournable pour tous les passionnés de l'École de Nancy. On y découvre les coulisses d'un mouvement novateur mêlant industrie, technologie, botanique, art. Le tout dans une époque foisonnante.
C'est un peu comme si on vous faisait découvrir les coulisses d'un mouvement artistique.
Et plus encore, comme si on ouvrait une fenêtre sur une époque en pleine effervescence.
On nous dit qu'aujourd'hui nous sommes à une croisée des chemins avec la fracture numérique, mais il faut imaginer cette époque-là !
C'est une double fracture qu'elle a vécu : la rencontre du monde artistique et celle de l'industrie. Un véritable foyer artistique.
C'est tout un mode de vie qui change, où l'envie de changer le cadre de vie du plus grand nombre domine les esprits novateurs.
Et des communautés artistiques s'organisent, pas seulement à Paris.
À Nancy, des architectes, des artistes et des industriels s'associent pour créer "l'Alliance provinciale des industries d'art".
Les procédés techniques ne cessent d'évoluer, les esprits fusent. Une volonté : apporter le confort à chacun, tout en s'inspirant de la nature.
Le contexte industriel de la région bénéficie aux créateurs : les aciéries, fonderies, minoterie et usines textiles y sont légion. La main d'oeuvre est européenne et qualifiée.
Le savoir-faire des uns vient concrétiser l'imagination des autres.
L'École de Nancy crée tous azimuts : textile, bois, verre, fonte, aucune technique ne résiste aux idées des créateurs Gallé, Majorelle, Daum, Vallin, Grüber...
Un siècle plus tard ces noms résonnent encore.
Ils diffusent partout. À Nancy, les commerçants passent commande : les boutiques, les vitrines, les affiches les brochures se parent des couleurs art déco.