Le colletotrichum, nouvelle plaie de la "Noix de Grenoble"

Le marché de la noix est porteur et exportateur, dynamisé par l'appellation d'origine contrôlée "Noix de Grenoble" pour une bonne partie de la production. Mais les producteurs doivent s'appuyer sur la recherche appliquée pour lutter contre les nombreux ravageurs et maladies de la noix. 

Comme tous les êtres vivants, le noyer est sensible à certaines maladies et ravageurs. Il est parfois indispensable de réaliser une protection phytosanitaire. Des interventions répétées peuvent rompre l’équilibre au sein du verger et poser de gros problèmes aux producteurs. 
 
La Station d'expérimentation nucicole Rhône-Alpes, à Chatte, en Isère, observe le verger et tente d’évaluer la gravité du problème avant de déclencher toute intervention. Ce lieu dédié emploie une dizaine de personnes, ingénieurs techniciens et nuciculteurs. 

Ces scientifiques traquent aujourd'hui le nouvel ennemi numéro un de la noix: le colletotrichum. C'est un minuscule mais redoutable champignon apparu en 2011. Pour le combattre, il faut le connaître: déterminer son identité et son cycle de vie. Le champignon colletotrichum n'a pas fait de gros dégâts dans la dernière récolte. Mais, à terme, une offensive d'ampleur est redoutée.

La station d'expérimentation dispose donc de trente hectares de noyers pour tester la lutte contre ce champignon et contre les autres ravageurs de la noix. Elle en compte moins que beaucoup de fruits, mais une bonne dizaine tout de même: bactéries, acariens, insectes.

Reportage de Xavier Schmitt, Antoine Marnas et Jean-Jacques Picca

Intervenants: Daniel Eymard, nuciculteur; Agnès Verhaeghe, responsabe Station d'expérimentation nucicole Rhône-Alpes; Suzanne Goguillot, technicienne en agronomie; Amélie de Gervillier, ingénieur agronome

Les principes de base de conduite de la SENURA sont de faire participer l'ensemble des acteurs de la filière Noix à la vie de la structure et à ses orientations, et d'assurer la diffusion des références techniques et économiques afin d'en faire bénéficier le plus grand nombre (nuciculteurs, opérateurs, commerciaux, pépiniéristes...).

La station dispose de 29,5 hectares dont près de 24 ha de vergers de noyer et 5,5 ha en attente de plantation ou replantation.

Ces vergers se situent sur la commune de Chatte, et sont inclus pour une large part dans la zone agricole protégée de Chatte. Cette ZAP est une volonté politique locale et départementale de sécuriser les moyens de production et d'expérimentation de la station.

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